CRITIQUE DVD: LA VALSE DANS L’OMBRE

LE FILM:

 

Londres, 1917. Myra tombe amoureuse de Roy, un officier, sur le pont de Waterloo pendant un raid aérien. Plus tard, l’armée annoncera qu’il est tombé sous le feu de l’ennemi. Le cœur brisé, Myra sombre dans la prostitution. Mais parfois l’histoire se répète…

Quand l’ultra-prolifique Mervyn LeRoy (plus de 60 films en 40 ans de carrière) s’attaque au pur mélodrame, il confirme qu’il est à l’aise dans tous les genres, et se montre à la hauteur du spécialiste du genre Douglas Sirk. Ne tombant jamais dans la mièvrerie, sa mise en scène inspirée distille une atmosphère onirique qui nous transporte d’un bout à l’autre. Les interprètes n’y sont pas pour rien; les deux immenses stars qu’étaient Vivien Leigh et Robert Taylor donnent un cachet particulier au film, vraiment digne du studio au lion. Tout y est: deux personnages magnifiques (le soldat et la danseuse) tombant amoureux au premier regard, les évènements se liguant contre eux, puis quand tout peut s’arranger, l’un des personnages qui se sacrifie. Tragique mais magnifique! Et la copie est inouïe, que ce soit au niveau du son que de l’image d’une pureté incroyable!


LES BONUS:

Outre les filmographies et galerie photos, un entretien avec Olivier-René Veillon (13’). Mais le bonus le plus important se trouve sur le second DVD, la version de James Whale de « Waterloo bridge » de 1931. Non seulement c’est un excellent film mais il est très différent de la version de LeRoy que ce soit au niveau du scénario qui ne véhicule pas du tout les mêmes enjeux (je n’en dis pas plus afin de ne pas spoiler) que de l’esprit du film beaucoup plus cru et plus du tout dans l’onirisme. Cette version est présentée également dans une copie impeccable!

VERDICT:

Un DVD à posséder absolument comme la plupart des titres de cette collection!

Disponible en double DVD (19,99 euros) chez Wild Side Video dans la collection Les Introuvables dès le 29 février.

CRITIQUE: LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN (1935)

Universal Pictures

Merci à mon cinéma favori (le Gérard Philippe à Gujan Mestras pour ceux qui n’auraient pas suivi!) d’avoir projeté hier soir un grand classique du cinéma d’horreur des années 30, « la Fiancée de Frankenstein ». J’avais déjà vu 2 ou 3 fois ce film réalisé par James Whale en 1935 mais jamais sur grand écran, c’est ce qui m’a poussé comme 2 autres personnes à revoir ce chef d’oeuvre.

Cette suite de « Frankenstein » débute alors que les villageois croient avoir exterminé la bête. Celle-ci a en fait échappé à l’incendie et va très vite refaire parler d’elle. Tout ceux qui la croisent, fuient ou tentent de l’attaquer sauf un violoniste aveugle qui l’accueille comme un invité. Lorsque la haine des hommes les sépare, le Professeur Praetorius s’allie avec la bête pour convaincre le professeur Frankenstein de lui créer une fiancée. Comme celui-ci refuse, la bête kidnappe la dulcinée du scientifique…

C’est le dernier film d’épouvante réalisé par James Whale à qui l’on doit entre autres le premier volet ainsi que « l »homme invisible ». Formellement très proche de l’expresionnisme, le film étonne par ses effets spéciaux (la scène formidable où le Professeur Praetorius exhibe ses créatures miniatures) et sa bande originale envoûtante. A ne pas rater non plus pour la mythique interprétation de Boris Karloff!!!

Un vrai plaisir de cinéphile!!!