CRITIQUE DVD: Le Monde, la Chair et le Diable

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LE FILM: 8.5/10

Pris dans l’éboulement d’une mine, Ralph Burton, après avoir vainement attendu les secours, finit par sortir par ses propres moyens. Le spectacle qui s’offre à lui est stupéfiant. Toute forme de vie humaine semble avoir disparu…

Plus connu pour son travail de scénariste (Le grand Alibi, Cléopâtre…), Ranald Macdougall a néanmoins réalisé six films dont celui-ci, en 1959. Bien que méconnu, « le Monde, la chair et le diable » mérite toutefois le détour. Film d’anticipation comme c’est la mode dans les années 50, Le Monde… refuse par contre toute notion de sensationnalisme ou de spectaculaire! Mené sur un rythme assez lent, il n’en demeure pas moins passionnant et souvent d’une beauté rare.

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Clairement divisé en trois parties, le film de Macdougall nous montre d’abord une partie dans laquelle le héros se retrouve seul et cherche à comprendre ce qui s’est passé, l’occasion de multiplier les plans hallucinants d’un New-York désert. Dans une seconde partie, c’est la rencontre avec une autre survivante et l’apprentissage de la vie à deux. Enfin, la dernière partie voit un troisième survivant perturber l’équilibre et fait virer le film au thriller! Le tout proposant non seulement une réflexion sur le nucléaire mais aussi sur les discriminations raciales à travers la présence dans le rôle principal d’Harry Bellafonte!

Une très belle découverte!

TECHNIQUE: 9/10

Un résultat quasi-parfait avec cette splendide copie proposée par Wild Side!

BONUS: 8/10

Outre une galerie photos, on trouve une présentation du film par Alain Schlokoff, créateur et rédacteur en chef de l’Ecran Fantastique (13′).

VERDICT: 8.5/10

A découvrir d’urgence!

Disponible en DVD (14,99 euros) chez Wild Side Video dans les magasins FNAC ou sur FNAC.COM

CRITIQUE BLU-RAY: THE KING OF NEW-YORK

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LE FILM: 9/10

Un homme sort de prison. Pas n’importe quel homme. C’est Frank White, le plus grand des seigneurs du crime à New York. Mais l’impitoyable Frank White nourrit aussi le rêve de construire un hôpital pour les plus démunis. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde, y compris les flics prêts à tous les coups bas pour détruire son empire…

Quand on parle de New-York au Cinéma, on pense toujours à Martin Scorsese ou Woody Allen! C’est vite oublier l’importance de la grosse pomme dans l’oeuvre d’Abel Ferrara, cinéaste underground, dont la filmo multiplie les pépites jusqu’au milieu des années 90 qui ont vu la qualité de ses films sévèrement chuter. Parmi ses films les plus remarquables, on se souvient de Driller Killer, film d’horreur fauché, l’Ange de la Vengeance, NY 2 heures du matin, China Girl, le chef d’oeuvre Bad Lieutenant et bien sûr ce « King of New-York »!

Tous ces films ont pour point commun de donner une vision assez désespérée de la ville de New-York, rongée par le crime, et dont les forces de police ne parviennent même pas à sauver l’image, que ce soient les flics de « The King of NY », obligés d’user de méthodes plus que douteuses pour arriver à leurs fins, ou le Bad Lieutenant, drogué et aux moeurs un peu borderline! Dans TKONY, Ferrara ne fixe aucune frontière entre le bien et le mal, évitant tout manichéisme: les flics franchissent la ligne rouge pour mettre hors d’état de nuire Frank White et ce dernier, avec l’argent de la drogue, finance un hôpital!

christopher_walken Lire la suite