Critique Bluray: A Ghost Story

A-Ghost-Story-Exclusivite-Fnac-Combo-Blu-ray-DVD

Réalisation David Lowery
Scénario David Lowery
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 87 minutes
Sortie 20 Décembre 2017

LE FILM:

4.5

Apparaissant sous un drap blanc, le fantôme d’un homme rend visite à sa femme en deuil dans la maison de banlieue qu’ils partageaient encore récemment, pour y découvrir que dans ce nouvel état spectral, le temps n’a plus d’emprise sur lui. Condamné à ne plus être que simple spectateur de la vie qui fut la sienne, avec la femme qu’il aime, et qui toutes deux lui échappent inéluctablement, le fantôme se laisse entraîner dans un voyage à travers le temps et la mémoire, en proie aux ineffables questionnements de l’existence et à son incommensurabilité.

Après un intermède du côté Disney avec « Peter et Elliott le Dragon », le réalisateur des « Amants du Texas » réunit le même couple Rooney Mara et Casey Affleck pour une histoire de fantômes bien loin des canons du genre. Le film, quasi-intégralement muet, nous montre un couple bientôt séparé par le deuil, le « mari » disparaissant dans un accident de la circulation. Si le corps s’est bien éteint, son âme, elle, persiste, sous la forme d’un drap blanc percé de deux trous à la place des yeux, comme Casper. Ce fantôme va pouvoir observer sa douce, puis les différents locataires de la maison et même aura la possibilité d’évoluer dans le temps aussi bien dans le passé que dans le futur. Poétique et conceptuel, « A ghost story » rappelle évidemment le Cinéma de Mallick par bien des aspects et offre plus qu’une réflexion sur notre condition humaine mais une vraie méditation. Se jouant de tous les codes narratifs ou visuels, ce film est une vraie surprise et l’un des films les plus surprenants de l’an dernier!

TECHNIQUE:

4.5

Plaisir des sens!

BONUS:

3.5

Outre une scène coupée, on trouve un petit module sur le compositeur de la musique et un making of d’une vingtaine de minutes.

VERDICT:

4.5

Une expérience à ne pas rater!

Disponible en combo Bluray/DVD édition Fnac dès le 24 avril chez Universal

Critique: Notre petite soeur

566337.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Réalisation Hirokazu Kore-eda
Scénario Hirokazu Kore-eda
Akimi Yoshida (manga)
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Sortie 28 octobre 2015

Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Deux ans après le somptueux « Tel Père tel fils« , Hirokazu Kore-Eda continue son exploration du thème de la famille avec l’histoire de trois soeurs qui, au décès de leur père qu’elles n’ont pas vu depuis 15 ans, font connaissance avec leur demi-soeur qu’elles ne connaissent pas. Si l’on ne peut qu’être charmés par le quatuor de comédiennes, toutes parfaites, par leur relation et leur caractérisation et par une mise en scène qui réserve quelques moments magiques,  la mayonnaise ne prend jamais. Autant le précédent film de Kore-Eda mettait en scène des personnages bien vivants, pleins de nuances et placés face à des dilemmes moraux qui suscitaient le débat, autant celui-ci se complaît dans la mièvrerie. En effet, si la situation relatée ici, à savoir une succession et la réunion de fratries de différents lits, devait générer des conflits, il n’en est rien tant aucun personnage ne possède ici de côté sombre, de fêlures, de failles. A plusieurs reprises, on attend un évènement ou un conflit inévitable qui ne vient pourtant jamais. Si le cinéaste, repoussant indéfiniment la conclusion de son film, nous amène à nous questionner, cette question n’est malheureusement que  » A quoi bon?  »

2