Critique: Une Affaire de Famille

3937174.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx

Titre original 万引き家族
Manbiki kazoku
Réalisation Hirokazu Kore-eda
Scénario Hirokazu Kore-eda
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Genre drame
Sortie 12 Décembre 2018

Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets…

Après l’intermède policier « The Third Murder », Kore Eda revient à un thème plus proche de ses habitudes, la famille. Un homme et son jeune fils volent dans un supermarché, ce qui semble être une habitude. Chez eux vivent la grand mère, une jeune fille qui vit de son corps et une femme qui semble être la mère. Sauf que dans cette drôle de famille, bientôt complétée par une petite fille maltraitée par ses parents, il n’y a aucun lien du sang. Pourtant, tout le monde semble vivre dans le bonheur d’être ensemble. Kore Eda, avec ce film étonnamment assez léger, questionne sur ce qu’est une famille mais aussi porte un regard critique et acerbe sur un Japon qui laisse de côté une partie de sa population, condamnée à la misère. Drôle mais aussi terriblement émouvant, « Une affaire de famille » est un petit bijou de délicatesse qui a tout de la Palme d’Or parfaite!

5

 

Critique: Notre petite soeur

566337.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Réalisation Hirokazu Kore-eda
Scénario Hirokazu Kore-eda
Akimi Yoshida (manga)
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Sortie 28 octobre 2015

Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Deux ans après le somptueux « Tel Père tel fils« , Hirokazu Kore-Eda continue son exploration du thème de la famille avec l’histoire de trois soeurs qui, au décès de leur père qu’elles n’ont pas vu depuis 15 ans, font connaissance avec leur demi-soeur qu’elles ne connaissent pas. Si l’on ne peut qu’être charmés par le quatuor de comédiennes, toutes parfaites, par leur relation et leur caractérisation et par une mise en scène qui réserve quelques moments magiques,  la mayonnaise ne prend jamais. Autant le précédent film de Kore-Eda mettait en scène des personnages bien vivants, pleins de nuances et placés face à des dilemmes moraux qui suscitaient le débat, autant celui-ci se complaît dans la mièvrerie. En effet, si la situation relatée ici, à savoir une succession et la réunion de fratries de différents lits, devait générer des conflits, il n’en est rien tant aucun personnage ne possède ici de côté sombre, de fêlures, de failles. A plusieurs reprises, on attend un évènement ou un conflit inévitable qui ne vient pourtant jamais. Si le cinéaste, repoussant indéfiniment la conclusion de son film, nous amène à nous questionner, cette question n’est malheureusement que  » A quoi bon?  »

2