Critique: Julie (en 12 chapitres)

Titre originalVerdens verste menneske
RéalisationJoachim Trier
ScénarioJoachim Trier
Eskil Vogt
MusiqueOla Fløttum
Acteurs principauxRenate Reinsve
Anders Danielsen Lie
Herbert Nordrum (no)
Pays d’origine Norvège
 Danemark
 France
 Suède
GenreDrame
Sortie13 octobre 2021

Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.

Cinquième film du Norvégien Joachim Trier, « Julie (en 12 chapitres) » évoque à travers un prologue, 12 chapitres et un épilogue la vie sentimentale et professionnelle de Julie, jeune trentenaire bien dans son époque. Julie ne parvient pas à se fixer aussi bien dans son job, passant d’études de médecine, à la psycho puis à la photo, que dans sa vie sentimentale. Alors qu’elle est depuis quelques mois avec un auteur de BD plus âgé qu’elle, elle tombe sous le charme d’un autre homme dans une soirée. Dans un style très Nouvelle Vague, avec son chapitrage et sa voix off, le film de Trier offre un récit à la fois léger et profond, très enthousiasmant notamment de par sa forme avec quelques scènes de cinéma pur. On n’oubliera pas une scène de trip ni la scène où l’héroïne voit toute la vie s’arrêter autour d’elle alors qu’elle se questionne sur son avenir amoureux. Mais si la réussite est totale c’est grâce à l’interprétation incroyable de Renate Reinsve, récompensée à Cannes, alors qu’elle envisageait de mettre sa carrière d’actrice entre parenthèses! L’une des très belles surprises de l’année!

Critique: Passion Simple (FIFIB 2020)

« À partir du mois de septembre l’année dernière, je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme : qu’il me téléphone et qu’il vienne chez moi. Tout de lui m’a été précieux, ses yeux, sa bouche, son sexe, ses souvenirs d’enfant, sa voix… »

Quatrième long métrage de la réalisatrice franco-libanaise Danielle Arbid, « Passion Simple » est l’adaptation du livre éponyme d’Annie Ernaud qui rencontra lors de sa sortie un joli succès public à défaut d’un succès critique. Passion Simple est l’histoire d’une jeune professeure de lettres, maman d’un petit garçon, qui vit une histoire passionnelle avec un jeune Russe marié de son côté. La règle est simple: elle n’a pas le droit de l’appeler mais juste d’attendre qu’il veuille bien la voir. Leurs rencontres sont exclusivement basées sur le sexe. Pourtant, Petit à petit, Hélène perd la raison… La réalisatrice illustre cette passion charnelle filmant les ébats de manière assez crue mais jamais vulgaire avec un joli travail sur la photo. Seul regret, une utilisation de la musique un peu hors sujet, donnant à ce film plutôt réaliste des airs de romcom à certains moments. Petit détail tant l’interprétation magistrale de Laetitia Dosch confirme une fois de plus quelle grande actrice elle est. A voir…