CRITIQUE BLU-RAY: MEN IN BLACK 3

LE FILM: 7/10

En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K. Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

10 ans après un « Men In Black 2 » très décevant, Barry Sonnenfeld relance la franchise avec un peu plus de réussite. Sur une idée peu originale, un retour dans le passé pour influer sur le présent, il livre un divertissement de qualité, bourré d’effets spéciaux très réussis et affublé d’une ménagerie de créatures qui vaut le détour! La scène du resto chinois est, à ce titre, l’une des scènes clé du film! Josh Brolin complète, avec succès, le duo Smith/Jones dans le rôle de l’agent K jeune!

Un bon moment en famille! Côté technique, le blu-ray est irréprochable avec une image à tomber et un son fracassant!

LES BONUS: 9/10

Outre les bandes-annonces d’usage, on trouve un bon making-of (26 mins), un jeu où l’on dégomme des aliens avec la télécommande, un module sur la comparaison années 60/aujourd’hui, un sur les effets spéciaux, un focus sur 4 scènes et commentaire du responsable des effets spéciaux sur 6 séquences ainsi qu’un bêtisier!

Classique mais complet!

VERDICT: 8/10

Un blu-ray parfait pour un divertissement de qualité.

Disponible en DVD (19,99 euros), blu-ray (24,99 euros) et combo bluray 3D + 2D + DVD (29,99 euros) chez SPHE

 



VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU (2010)

Warner Bros. France

Comme chaque année, le Woody Allen nouveau est arrivé! Et c’est un bon cru, meilleur ou du moins plus raffiné que le précédent « whatever works ».

Sally (Naomi Watts) est mariée à Roy (Josh Brolin), un écrivain à la recherche d’un second succès qui n’arrive pas. Celui-ci tombe amoureux de la voisine d’en face, la très belle Dia (Freida Pinto) alors que Sally a un faible pour son patron, Greg (Antonio Banderas). Le père de Sally, Alfie (Anthony Hopkins), se sent une nouvelle jeunesse; et quitte sa femme pour une jeune prostituée sans cervelle, Charmaine (Lucy Punch), aidé par ses petites pillules bleues. La mère de Sally (Gemma Jones), cherche un sens à sa vie avec le soutien d’une voyante qui lui promet qu’elle va rencontrer un bel et sombre inconnu…

Woody Allen livre ici un chassé-croisé vaudevillesque dans lequel ses personnages se cherchent et se croisent, sur un ton beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. On sourit parfois mais on est loin du délire de films comme « le sortilège du scorpion de jade » ou encore du récent « whatever works ». Le personnage d’Alfie, sorte d’alter ego du réalisateur, n’est d’ailleurs pas le trublion hypondriaque habituel mais la ressemblance qu’il cultive avec le célèbre Juif new-yorkais est bien plus personnelle. Comme Allen a quitté sa femme pour épouser leur jeune fille adoptive, Alfie quitte la sienne pour épouser une toute jeune femme. Malgré le viagra et les cours de gym, il finira par s’apercevoir de l’absurdité de la situation et que vieillir est inéluctable.

Cette absurdité de la vie est magnifiquement démontrée à travers le cas de Roy qui passe tout son temps à sa fenêtre à fantasmer sur sa voisine Dia. Le jour où enfin, il passe dans l’immeuble d’en face après avoir séduit cette dernière, il observera cette fois sa femme qui se déshabille, avec envie.

On retrouve également le thème de la voyance et du spiritisme comme dans « le sortilège du scorpion de jade » ou encore « scoop » qui font vraiment de ce film un « Woody Allen » traditionnel contrairement à « match point » ou « Cassandre » moins identifiables.

Epaulé par un casting haut de gamme et une révélation (Lucy Punch dans le rôle de cette bimbo pas fute-fute), Allen réalise donc une comédie teintée d’amertume et de pessimisme mais qui montre que l’oeil de Woody est encore bien aiguisé. Vivement le prochain!