Critique Bluray: Darkman

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Titre original Darkman
Réalisation Sam Raimi
Acteurs principaux
Sociétés de production Universal Studios
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Fantastique
Horreur
Durée 96 minutes
Sortie 14 novembre 1990

LE FILM:

4

Peyton Westlake, brillant gênéticien, vient de réaliser la synthèse des cellules de la peau. Sa femme, avocate, a pour client un constructeur immobilier, Louis Strack Jr, dont un document confidentiel vient de lui révèler les agissements douteux. Elle cache le document dans le laboratoire de son mari. Louis Strack Jr envoie des tueurs pour récupérer son bien. Le professeur est laissé pour mort mais il survit a ses horribles blessures. Defiguré, il réussit à se recomposer un visage, mais qui ne tient qu’une heure, afin d’assouvir sa vengeance.

Je vous annonçais il y a quelques semaines la sortie d’une édition ultime de Darkman par l’Atelier d’Images à travers une opération de financement participatif qui rencontra un franc succès! C’est chose faite, le 7 novembre sortira cette édition comprenant 2 bluray (avec les trois volets), un dvd et une BD! L’occasion de revenir sur le quatrième film de Sam Raimi devenu culte pour des millions de fans. Après avoir réalisé les deux premiers « Evil Dead » et la comédie horrifique « Mort sur le grill », Raimi rêve de réaliser un film de super-héros que les studios lui refuseront. Il décide alors avec son frère de créer le sien; ce sera Darkman, un scientifique défiguré et laissé pour mort par une bande de gangsters. Ayant réussi à recréer la peau humaine, il s’amuse alors à changer de visages afin d’assouvir sa soif de vengeance. Rendant hommage aux films de monstres de la Universal, façon « le fantôme de l’Opéra »,mais aussi à l’univers Comics,  Raimi concentre ici toute la quintessence de son Cinéma: effets optiques à foison, zooms ultra-rapides comme dans les Evil Dead, noirceur, humour et cerise sur le gâteau, la  partition expressionniste de Danny Elfman. Fun et jubilatoire, « Darkman » donna suite à deux films, réalisés par un tâcheron, Bradford May,  qui atterrirent directement à la case vidéoclub en France, et on comprend vite pourquoi!

TECHNIQUE:

4.5

Une copie sublime pour ce premier volet, les deux autres étant corrects mais ne présentant aucun intérêt!

BONUS:

5

Composée de documents d’aujourd’hui et d’hier, l’interactivité de cette édition côtoie les sommets. On retrouve des interviews et making of d’époque mais aussi des interviews de toute l’équipe et de journalistes qui reviennent sur la genèse et le tournage d’un film qui changea leur carrière à tous!

VERDICT:

4.5

Une édition magistrale pour un film culte!

Disponible en édition ultime (49.99 euros) chez l’Atelier d’Images dès le 7 novembre

 

CRITIQUE: LES YEUX SANS VISAGE (1959)

Un de mes films d’horreur favoris reste sans aucun doute « Les yeux sans visage » de Georges Franju sorti en 1960 sur les écrans.

Le scénario est signé de la plume de Boileau et Narcejac qui adaptent ici un roman de Jean Redon. L’amusant ici est que Boileau et Narcejac sont plus connus comme écrivains, notamment d’oeuvres à l’origine de scénarios comme « les Diaboliques » de Clouzot ou encore « Sueurs froides » du maître Alfred Hitchcock, deux chefs-d’oeuvre du Thriller.

L’histoire est celle de Christiane Genessier (incarnée par Edith Scob), fille d’un grand chirurgien esthétique, qui au cours d’un accident de la route, se retrouve totalement défigurée. Son père, joué par Pierre Brasseur, la fait alors passer pour morte et la garde enfermée dans clinique privée, en rase campagne. Il va consacrer toute son énergie à lui reconstruire un visage, une identité.

Pour ce faire, son assistante (la grande Alida Valli),est chargée d’enlever de jeunes  et jolies étudiantes à qui le professeur Genessier va découper le visage afin d’en recouvrir sa fille.

Au rythme des échecs, les victimes vont se multiplier, dans l’horreur la plus totale. L’angoisse qu’inspire ce film réside uniquement dans l’ambiance qui s’installe petit à petit: ce visage toujours recouvert d’un masque blanc, la clinique à l’écart de tout, ces cris d’oiseaux et de chiens qu’on entend régulièrement et tout simplement cette peur viscérale de la perte du visage, siège de l’identité de chaque être humain.

A la même époque, deux autres films se rapprochent des Yeux sans visage dans leur traitement: « Psychose » d’Alfred Hitchcock et « les Diaboliques » d’Henri-Georges Clouzot. Rien d’horrible n’est montré, tout est suggéré: l’ombre derrière le rideau de douche dans le premier ou encore le travelling dans le couloir sur un bruit de machine à écrire dans le second.

Petite anecdote: on peut voir dans le rôle d’un des enquêteurs Claude Brasseur dans un de ses premiers rôles.

En 1988, un remake des « Yeux sans visage » est réalisé par Jess Franco avec Helmut Berger, Brigitte Lahaie (dans une tentative de reconversion) et Stéphane Audran.

A l’inverse de son modèle, celui-ci est un film ultra-gore mâtiné d’un érotisme très années 80 avec porte-jarretelles et guêpière noire idoine, histoire de ne pas trop sous-employer la blonde starlette. C’est pourtant une belle réussite et une curiosité à (re)découvrir.

L’original et son remake sont tous les deux à voir en dvd parus chez René Chateau vidéo autour de 10 euros, ce qui reste tout à fait abordable.