Critique: Creed – L’héritage de Rocky Balboa

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Titre original Creed
Réalisation Ryan Coogler
Scénario Ryan Coogler
Aaron Covington
Acteurs principaux
Sociétés de production Chartoff-Winkler Productions
Metro-Goldwyn-Mayer
New Line Cinema
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 133 minutes
Sortie 13 janvier 2016

Adonis Johnson n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d’être entraîné par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D’abord réticent, l’ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…

Après 6 épisodes d’un niveau très inégal bien que tous très attachants, la saga Rocky semblait avoir marqué un point final avec « Rocky Balboa » en 2006. Forts marris de devoir tirer un trait sur une franchise lucrative (plus d’un milliard de dollars jusqu’ici!!!), les producteurs décident de se lancer dans un spin-off centré sur un personnage qui n’apparaît pas dans les six premiers volets, le fils d’Apollo Creed! On pouvait craindre un nouveau produit sans âme, avec un Stallone uniquement destiné à cachetonner et attirer le chaland. Après l’excellent « Fruitvale Station« , c’est Ryan Coogler qui prend les rênes avec son comédien Michael B. Jordan dans le rôle titre et il réussit à éviter les pièges que l’on craignait pour nous offrir un retour en forme d’uppercut. Si la structure du film est calquée sur les volets précédents, « Creed » s’accorde du temps (2h10) et accorde une grande importance à ses personnages. Creed, qui n’a jamais connu son père et n’a jamais quitté prison et foyers, ne vit que pour la boxe mais ne veut pas être considéré comme « fils de ». Pour l’entraîner, Rocky, seul dans la vie depuis la mort d’Adrian et de Paulie, n’attend qu’une chose, la fin pour rejoindre la femme de sa vie. Les deux personnages sont extrêmement attachants, en particulier Stallone qui trouve ici son meilleur rôle depuis « Copland » et la mise en scène puissante et maîtrisée de Coogler fait mouche. Les combats, filmés au plus près, sont terriblement immersifs, notamment le dernier qui nous laisse le souffle coupé. Quant à la BO de Ludwig Göransson, elle parvient à se renouveler totalement tout en s’inspirant des thèmes de Bill Conti! Le meilleur volet avec le film de 1976!

4

Critique: Les Chèvres de ma Mère

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  • Réalisé par :
    Sophie Audier
  • Durée :
    1h37min
  • Pays de production :
    France
  • Année de production :  2013
  • Distributeur :
    Jour2Fête

Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguie fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer. Au fil des saisons, le processus de transmission s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre.

Peut-on encore transmettre le goût de la liberté ?

Les Chèvres de ma Mère, c’est non seulement un hommage de la réalisatrice à sa mère, une façon de se racheter de ne pas avoir souhaité lui succéder à la tête de l’exploitation mais aussi un constat alarmant sur la condition des agriculteurs et des éleveurs. La réalisatrice film donc le quotidien de sa mère, éleveuse de chèvres depuis 40 ans, alors qu’elle assure la transition avec une jeune agricultrice. On y découvre, outre les difficultés inhérentes au métier, le parcours du combattant administratif de la jeune novice pour en faire son métier, mais également le peu de reconnaissance porté à ces métiers dans une scène pleine d’émotion où  Maguie apprend le montant de sa future retraite! Autre moment douloureux, lorsque Maguie se sépare de ses chèvres, en larmes.

Un très beau documentaire sur un monde agricole en péril mais aussi sur la transmission.

NOTE: 8/10

Sortie le 16 avril