Critique Bluray: Belles Familles

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Réalisation Jean-Paul Rappeneau
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 100 minutes
Sortie 14 octobre 2015

LE FILM:

1.5

Jérôme Varenne, qui vit à Shanghai, est de passage à Paris. Il apprend que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au coeur d’un conflit local. Il décide de se rendre sur place pour le résoudre. Cette échappée provinciale changera sa vie…

Onze ans après « Bon voyage », Jean-Paul Rappeneau signe à 83 ans seulement son huitième film en cinquante ans de carrière! Cette filmographie des plus succinctes permettait tout de même de dégager un vrai style avec une mise en scène originale, pleine de dynamisme et de légèreté, s’appuyant sur des scripts finement ciselés. S’appuyant sur un casting de très haute volée (Amalric, Garcia, Lellouche, Dussolier, Viard…), il tente ici de livrer une réflexion sur la famille, l’héritage et la mémoire. Malheureusement, à ne tourner que très rarement, Rappeneau semble être resté figé dans le passé, avec un film qui sent le moisi, la naphtaline, issu d’un Cinéma bourgeois qu’on adorait dans les années 80 et que l’on croyait réservé à Danielle Thompson. Cette histoire de vente de manoir familial et de disputes sur fond d’héritage n’est jamais passionnante et les multiples coups de théâtre semblent trop artificiels et trop écrits pour emporter l’adhésion. Si quelques moments rappellent le talent du metteur en scène, on reste trop souvent à l’écart tant l’on peine à croire et à s’identifier à cette galerie de personnages. Même la figuration sonne faux durant ces deux longues heures qui évoquent plus « Chateauvallon » que « la Vie de Château »!

TECHNIQUE:

4

Propre sans fulgurance…

BONUS:

4.5

Outre un très bon making of (40 mins), on trouve une grosse section d’interviews de toute l’équipe et des bandes annonces! Top!

VERDICT:

2

Une très belle édition pour un film décevant…

Disponible en DVD (14.99 euros) et bluray (16.99 euros) chez ARP Sélection dès le 16 février

Critique: Creed – L’héritage de Rocky Balboa

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Titre original Creed
Réalisation Ryan Coogler
Scénario Ryan Coogler
Aaron Covington
Acteurs principaux
Sociétés de production Chartoff-Winkler Productions
Metro-Goldwyn-Mayer
New Line Cinema
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 133 minutes
Sortie 13 janvier 2016

Adonis Johnson n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d’être entraîné par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D’abord réticent, l’ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…

Après 6 épisodes d’un niveau très inégal bien que tous très attachants, la saga Rocky semblait avoir marqué un point final avec « Rocky Balboa » en 2006. Forts marris de devoir tirer un trait sur une franchise lucrative (plus d’un milliard de dollars jusqu’ici!!!), les producteurs décident de se lancer dans un spin-off centré sur un personnage qui n’apparaît pas dans les six premiers volets, le fils d’Apollo Creed! On pouvait craindre un nouveau produit sans âme, avec un Stallone uniquement destiné à cachetonner et attirer le chaland. Après l’excellent « Fruitvale Station« , c’est Ryan Coogler qui prend les rênes avec son comédien Michael B. Jordan dans le rôle titre et il réussit à éviter les pièges que l’on craignait pour nous offrir un retour en forme d’uppercut. Si la structure du film est calquée sur les volets précédents, « Creed » s’accorde du temps (2h10) et accorde une grande importance à ses personnages. Creed, qui n’a jamais connu son père et n’a jamais quitté prison et foyers, ne vit que pour la boxe mais ne veut pas être considéré comme « fils de ». Pour l’entraîner, Rocky, seul dans la vie depuis la mort d’Adrian et de Paulie, n’attend qu’une chose, la fin pour rejoindre la femme de sa vie. Les deux personnages sont extrêmement attachants, en particulier Stallone qui trouve ici son meilleur rôle depuis « Copland » et la mise en scène puissante et maîtrisée de Coogler fait mouche. Les combats, filmés au plus près, sont terriblement immersifs, notamment le dernier qui nous laisse le souffle coupé. Quant à la BO de Ludwig Göransson, elle parvient à se renouveler totalement tout en s’inspirant des thèmes de Bill Conti! Le meilleur volet avec le film de 1976!

4