CRITIQUE: DANS LA VALLEE D’ELAH (2007)

Voilà un excellent film américain qui nous arrive en dvd! « Dans la vallée d’Elah » est écrit et réalisé par le très très très bon et multi-oscarisé Paul Haggis qu’on connaît pour avoir également écrit et réalisé (chose assez rare aux Etats-Unis pour être soulignée!) « Collision ». Il est également l’auteur des scénarios de « Million dollar baby » et du diptyque composé du pompeux « Mémoires de nos pères » et du formidable « Lettres d’Iwo Jima »: ça vous situe le bonhomme!

« Dans la vallée d’Elah », donc, c’est l’histoire d’un ancien Marine, interprété par le toujours exceptionnel Tommy Lee Jones, qui apprend que son fils, tout juste de retour d’Irak, a disparu lors de sa dernière permission. Il va, accompagné d’une enquêtrice (impeccable Charlize Theron), partir à sa recherche et le retrouver débité « façon puzzle » dans un champ.

Le duo va alors se lancer dans la traque de l’assassin, ponctuée de révélations sur la vie de la jeune victime en Irak. Non content d’avoir mis en scène un excellent polar, Haggis traîte également d’un phenomène peu connu: les névroses post-traumatiques qui touchent les soldats à leur retour. Voilà un sujet archi-lourd qui aurait pu engendrer  festival de scènes larmoyantes et pathos à gogo. Il n’en est rien et c’est la grande réussite de Paul Haggis: on assiste à une vraie bonne enquête policière servie par des comédiens au sommet de leur art: Tommy Lee Jones en vieux marine quasi-mutique, Charlize Theron en femme flic obstinée et agacée de voir qu’elle a toujours un train de retard sur le paternel et enfin la très rare Susan Sarandon en mère éplorée qui en veut à son mari d’avoir entraîné dans la mort ses deux fils (« rentre dans l’armée, tu seras un homme! »).

Le dvd vient de sortir chez Warner assorti d’un making-of intéressant pour une fois loin des traditionnels Making-of promos habituels pour les films américains: 19.99 euros en vente partout!

CRITIQUE: SPACE COWBOYS (2000)

En 1958, les astronautes Frank Corvin, Hawk Hawkins, Jerry O’Neill et Tank Sullivan se preparent pour une mission spatiale mais, au dernier moment, la Nasa leur prefere un singe. Quarante-deux ans plus tard, le satellite russe de communication Ikon menace de s’ecraser sur la Terre. Corvin est le seul homme capable de maitriser l’antique systeme de guidage, calque sur celui qu’il avait concu quelques decennies plus tot pour Skylab. Il accepte la mission, a condition que ses trois compagnons partent avec lui…

Parfois drôle souvent touchant, Eastwood nous offre ici certainement pas son plus grand film mais un beau film sur la vieillesse et le sens de la vie. Il faut en plus un sacré recul et un sens de l’autodérision certain pour se mettre en scène ainsi, diminué par l’âge. Il s’entoure ici d’un casting 4 étoiles: Tommy Lee Jones (émouvant), James Gardner(attendrissant) et Donald Sutherland (le plus drôle). Une belle petite réussite qui nous montre qu’un pur divertissement hollywoodien peut aussi être intelligent.