Critique: Cry Macho

RéalisationClint Eastwood
ScénarioNick Schenk
N. Richard Nash
MusiqueMark Mancina
Acteurs principauxClint Eastwood
Eduardo Minett
Natalia Traven
Dwight Yoakam
Horacio Garcia Rojas
Sociétés de productionMalpaso Productions
Pays d’origine États-Unis
Genrenéo-western
Durée104 minutes
Sortie10 novembre 2021

Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.

Quarantième film à la réalisation, deux après l’excellent « Cas Richard Jewell », Clint Eastwood, malgré ses 91 ans, reprend également place devant la caméra pour ce « Cry Macho ». Ce qui frappe dès les premières images, c’est le physique du grand Clint, la peau sur les os, un peu voûté et le visage creusé. Malgré ce corps en bout de course, subsiste l’intelligence et l’humour teinté d’autodérision du bonhomme. Certains diront que ce « Cry Macho » est au pire de trop, au mieux mineur. Certes on est loin des plus grands films du maître mais on est aussi très loin d’un ratage annoncé par certains pisse-froids. Ce périple mexicain entre un vieux cowboy désabusé et un jeune Mexicain en mal d’amour parental au rythme assez lent, parfois contemplatif utilise les codes du western pour mieux les détourner. A défaut de pouvoir user des poings, Eastwood joue sur les sentiments et l’émotion est là, pour sûrement des adieux au Grand écran…

Critique: Madre

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Réalisation Rodrigo Sorogoyen
Scénario Isabel Peña
Rodrigo Sorogoyen
Pays d’origine Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Thriller
Durée 128 minutes
Sortie 22 juillet 2020

Dix ans se sont écoulés depuis que le fils d’Elena, alors âgé de 6 ans, a disparu. Dix ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Aujourd’hui, Elena y vit et y travaille dans un restaurant de bord de mer. Dévastée depuis ce tragique épisode, sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…

Après deux thrillers, « Que Dios nos perdone » et « El Reino », l’Espagnol Rodrigo Sorogoyen revient avec un mélodrame inspiré de son court-métrage éponyme plus proche du thriller. La scène d’ouverture, l’une des plus éprouvantes de ces dernières années, voit une mère, Elena, au téléphone avec son fils de 6 ans, seul sur une plage et pourchassé par un homme. Elena, impuissante, ne peut que constater la disparition de son fils et tenter de faire un deuil impossible… Installé à Vieux Boucau, sa vie n’a plus de sens jusqu’à sa rencontre avec un adolescent, Jean, qui pourrait bien être son fils disparu…

Mené sur un rythme très lent, presque contemplatif, Madre offre une profonde réflexion sur le deuil et sur la maternité. Remarquablement mis en scène, le film de Sorogoyen questionne beaucoup, ouvre des pistes, creuse des sillons, laissant le spectateur faire ses choix. Un très beau film et un bel objet de cinéma…