Critique: Cry Macho

RéalisationClint Eastwood
ScénarioNick Schenk
N. Richard Nash
MusiqueMark Mancina
Acteurs principauxClint Eastwood
Eduardo Minett
Natalia Traven
Dwight Yoakam
Horacio Garcia Rojas
Sociétés de productionMalpaso Productions
Pays d’origine États-Unis
Genrenéo-western
Durée104 minutes
Sortie10 novembre 2021

Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.

Quarantième film à la réalisation, deux après l’excellent « Cas Richard Jewell », Clint Eastwood, malgré ses 91 ans, reprend également place devant la caméra pour ce « Cry Macho ». Ce qui frappe dès les premières images, c’est le physique du grand Clint, la peau sur les os, un peu voûté et le visage creusé. Malgré ce corps en bout de course, subsiste l’intelligence et l’humour teinté d’autodérision du bonhomme. Certains diront que ce « Cry Macho » est au pire de trop, au mieux mineur. Certes on est loin des plus grands films du maître mais on est aussi très loin d’un ratage annoncé par certains pisse-froids. Ce périple mexicain entre un vieux cowboy désabusé et un jeune Mexicain en mal d’amour parental au rythme assez lent, parfois contemplatif utilise les codes du western pour mieux les détourner. A défaut de pouvoir user des poings, Eastwood joue sur les sentiments et l’émotion est là, pour sûrement des adieux au Grand écran…

Critique: Le Cas Richard Jewell

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Réalisation Clint Eastwood
Scénario Billy Ray
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
Appian Way
Misher Films
Malpaso Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame biographique
Durée 129 minutes
Sortie 19 février 2020

En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté… de terrorisme, passant du statut de héros à celui d’homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l’expérience.

A 89 ans, Clint Eastwood nous offre son 38ème film de réalisateur, à nouveau inspiré d’une histoire vraie. Une fois de plus, il défriche le thème du héros mais contrairement à d’habitude, sans aucun manichéisme. Son héros, c’est Richard Jewell, bon gros gars un peu simplet, caricature de Républicain (étonnant de la part du grand Clint), qui ne rêve que d’une chose, faire partie des forces de l’ordre et rendre fière sa maman. Alors qu’il est agent de sécurité durant les JO d’Atlanta, il donne l’alerte, repérant un colis suspect, et sauve du coup la vie de centaines de personnes. Malheureusement, les médias et le FBI vont faire de lui le suspect N°1 et donc faire de sa vie et de celle de sa mère un enfer.

A travers ce récit sur l’injustice, Eastwood pointe les travers de son pays, les dérives de ses médias tout comme les lacunes de son système judiciaire en s’intéressant à un personnage d’emblée ambigu: toujours le coeur sur la main, il se laisse aller à quelques dérives lorsqu’il sent le maintien de l’ordre en danger. « Le cas Richard Jewell », sous ses airs de thriller, reste surtout un formidable récit d’apprentissage où le héros, au gré des évènements, va quitter l’enfance pour devenir enfin un homme. En plus de révéler un formidable acteur en Paul Walter Hauser, « le Cas Richard Jewell » est l’un des meilleurs films d’Eastwood depuis de longues années et sûrement le plus émouvant!

4.5