Critique: Basic Instinct

basic instinct

  • Date de sortie :
     08 mai 1992
  • Réalisé par :
    Paul Verhoeven
  • Avec :
    Michael Douglas, Sharon Stone, George Dzundza…
  • Durée :
    2h10min
  • Pays de production :
     Etats-Unis
  • Année de production :  1991
  • Titre original : BASIC INSTINCT
  • Distributeur :
    UGC

Nick Curran, inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d’une star du rock, Johnny Boz, tué de trente et un coups de pic à glace par une inconnue alors qu’il faisait l’amour. Nick apprend que le chanteur fréquentait Catherine Tramell, riche et brillante romanciere. Au cours de son enquête, il s’apercoit que les parents de Catherine sont morts dans un accident suspect, que son professeur de psychologie a été assassiné dix ans plus tôt à coups de pic à glace et qu’enfin, une de ses meilleures amies a, en 1956, tué ses trois enfants et son mari.

Mai 1992: la Croisette s’enflamme avec la présentation d’un film qui sent la poudre! Thriller érotique avec la bombe Sharon Stone et le fringant Michael Douglas, Basic Instinct affole les ligues de vertu en raison notamment d’une scène mythique d’interrogatoire au cours de laquelle Sharon Stone croise et décroise les jambes, sans culotte, provoquant une crise d’apoplexie chez les flics assis en face! Quant aux associations gays et lesbiennes, elles sont vent debout contre le film qui fait d’une bi-sexuelle le suspect numéro 1! Au-delà de l’aspect polémique, Basic Instinct est un hommage appuyé et réussi au Vertigo d’Hitchcock sur plusieurs points: le physique de l’héroïne, le trouble identitaire, la musique fabuleuse de Jerry Goldsmith et le lieu de l’action (San Francisco). Une fois digérées ces influences, Verhoeven offre un thriller unique, captivant, surprenant qui engendrera alors des centaines de clones plus ou moins réussis de thrillers à forte charge sexuelle (Sliver, Body,…) et même une suite sans intérêt quelques années plus tard.

NOTE: 8.5/10

CRITIQUE DVD: PRESUME COUPABLE

LE FILM:

Une nuit de novembre 2001, Alain Marécaux, huissier de justice à Outreau, est réveillé par les forces de l’ordre qui viennent l’arrêter ainsi que son épouse et placer leurs enfants dans des familles d’accueil. Le motif: viol sur mineurs. Alain Marécaux va alors vivre une descente aux enfers de plusieurs années avant d’être acquitté en 2005.

Pour son deuxième film après le moyen  « comme les autres », Vincent Garenq s’attaque à la plus grosse erreur judiciaire française depuis des décennies, le scandale des pédophiles d’Outreau. Dans un style proche du documentaire, Vincent Garencq livre un film effrayant et oppressant, en partie grâce à un très beau travail sur la photo (qui rappelle celle du « Prophète » d’Audiard) et sur le son. En 90 minutes, le spectateur revit les quatre années de purgatoire d’Alain Marécaux entre les gardes à vue, les incarcérations, les audiences avec le pathétique juge Burgaud, les tentatives de suicide, la grève de la faim, pour aboutir à la délivrance! Rien ne nous est épargné et même si l’objet cinématographique même n’a rien d’extraordinaire, la force du propos et surtout la prestation hallucinante de Philippe Torreton qui va jusqu’à perdre plus de 30 kilos, nous captivent et nous scandalisent. L’acteur semble bien parti pour remporter le César à moins qu’un Dujardin passe par là!

Un très bon film donc qui vous hantera longtemps et une très belle copie irréprochable!

LES BONUS:

Au niveau bonus, c’est royal! Deux making-of très courts (3 minutes chacun), des scènes coupées très intéressantes (ce qui n’est pas toujours le cas!) visionnables telles quelles ou commentées par le réalisateur ou encore par Alain Marécaux et enfin un documentaire d’une qualité exceptionnelle, « de l’ombre à la lumière » (52 minutes) qui revient sur la préparation du rôle, les rapports entre Torreton et Marécaux, etc…

Cerise sur le gâteau, un commentaire audio du réalisateur et d’Alain Marécaux!

VERDICT:

Une édition DVD magistrale pour un film coup de poing! Indispensable!

En DVD (19.99 euros) et Blu-Ray (24.99 euros) chez France Télévision Diffusion dès le 18 janvier.