Critique Bluray: Benedetta

RéalisationPaul Verhoeven
ScénarioDavid Birke
Paul Verhoeven
MusiqueAnne Dudley
Acteurs principauxVirginie Efira
Charlotte Rampling
Daphné Patakia
Lambert Wilson
Olivier Rabourdin
Sociétés de productionSBS Productions
Pays d’origine France
 Pays-Bas
 Belgique
GenreDrame
Biographie
Durée127 minutes
Sortie9 juillet 2021

Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des soeurs.

LE FILM:

Cinq ans après « Elle », Paul Verhoeven adapte un roman qui retrace la vie d’une religieuse du XVIIème siècle, Benedetta Carlini, l’un des premiers cas documentés d’homosexualité féminine. Nouveau film « français » donc pour le cinéaste hollandais qui nous offre une réflexion sur l’obscurantisme religieux. On y retrouve tous les ingrédients favoris du réalisateur de Basic Instinct: sexe, gore et un style baroque prononcé. La mise en scène est ambitieuse et le casting français à tous points parfait avec en tête une Virginie Efira totalement habitée. Le film ne donne jamais de réponse laissant à chacun le choix de penser: Benedetta est-elle réellement habitée par le Christ ou est-elle une usurpatrice? Chacun se fera son opinion mais Benedetta ne laissera personne indifférent.

TECHNIQUE:

Magnifiques couleurs et définition et côté son , deux pistes en DTS 5.1 et stéréo des plus efficaces: Rien à dire…

BONUS:

Seul bonus une longue interview du réalisateur ponctuée d’interventions de l’actrice principale…

VERDICT:

Un bon Verhoeven qui ne laissera personne indifférent…

Disponible en DVD et bluray chez PATHE

Critique: Elle

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Réalisation Paul Verhoeven
Scénario David Birke
Acteurs principaux
Sociétés de production SBS Productions
Pays d’origine Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Thriller
Durée 130 minutes
Sortie 25 mai 2016

Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d’une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d’une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s’installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.

Cinéaste hollandais, Paul Verhoeven s’est fait un nom surtout à l’occasion de sa carrière américaine avec quelques belles pièces comme « Robocop », « Total Recall » ou « Basic Instinct ».  Depuis l’excellent « Black Book », dix années se sont écoulées et le retour du « Hollandais Violent » à la tête d’un projet français avec un casting de choix, qui plus est en compétition à Cannes, avait de quoi exciter les cinéphiles. Malgré un accueil plus que positif, le film est reparti bredouille de la Croisette, certains regrettant carrément qu’il n’ait pas décroché la Palme! Tout juste sorti en salles, tout le monde peut donc se faire son opinion…

Ce sera malheureusement sans moi… Les fans de Philippe Djian me diront probablement que l’adaptation est réussie et que l’on retrouve l’univers de l’auteur. Peut-être mais cet univers est un peu too much pour conserver sa crédibilité. En effet rien ne semble réaliste dans ce film que ce soit les personnages ou les situations. Comment le fils de Michèle peut-il croire par exemple être le père d’un bébé noir? Je ne citerai que cet exemple pour ne pas spoiler mais le film regorge de situations incroyables. La mise en scène de Verhoeven est quant à elle assez quelconque, toujours appuyée par une bande originale un peu trop présente. D’autre part, le film ne trouve jamais son style, entre Hitchcock et Chabrol, entre thriller et comédie et le suspense disparaît assez vite devant l’évidence de l’identité du coupable. Quant à son côté sulfureux, il semble que Verhoeven, depuis « Turkish Delight » ou même « Basic Instinct », ait trouvé plus choc que lui: Haneke ou Franco nous remuent plus les tripes pour moins que ça. Deux heures dix qui passent donc très lentement malgré l’excellente prestation d’Isabelle Huppert, comme toujours…

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