CRITIQUE: AWAY WE GO (2009)

Mars Distribution

Burt et Verona, un jeune couple « bobo », attendent leur premier enfant. Les parents de Burt partant s’installer à l’étranger, plus rien ne les retient dans leur petite ville. C’est l’occasion de donner une nouvelle orientation à leur vie et de trouver un nouveau nid pour leur bébé…

Réalisé par Sam Mendes à qui l’on doit « American Beauty », « les Sentiers de la perdition » ou dernièrement « les Noces Rebelles », ce road-movie aux airs de quête initiatique est un petit film indépendant sans star exceptés Maggie Gylenhall dans le rôle d’une mère babacool et Jeff Daniels dans le rôle du père de Burt. Mendes s’est donc éloigné des paillettes pour nous conter l’histoire d’un jeune couple d’aujourd’hui, pas des canons de beauté avec des problèmes comme tout le monde. Il nous montre les questions qui pleuvent dans la tête de futurs parents sur l’avenir,  sur la vision qu’ils souhaitent donner d’eux à leur enfant, le devenir de leur couple, de leur sexualité, etc…

Le film réserve quelques moments très drôles dans lesquels chacun se retrouvera et reste toujours bien au-dessus du lot de comédies qu’on nous sert régulièrement sur le sujet. Une jolie surprise à voir en dès maintenant en dvd (warner home video).

CRITIQUE: MAMMUTH (2010)

Ad Vitam

Serge Pilardosse vient d’avoir 60 ans. C’est l’heure de la retraite et certains de ses anciens employeurs n’ayant pas tout fait dans les règles, il lui manque des trimestres. Il décide donc d’enfourcher sa moto (une « Mammuth ») et de partir à la quête de ses anciens bulletins de paye.

Les auteurs de Groland, Delépine et Kervern, nous livrent une sorte de road-movie complètement déjanté porté par un excellent casting: Depardieu, énorme au propre comme au figuré, Yolande Moreau à mourir de rire et Isabelle Adjani dans le rôle du fantôme du premier amour de Pilardosse.

Le vrai coup de force des deux auteurs est de nous émouvoir avec ce couple d’abrutis. On rit beaucoup mais on ne rit finalement pas d’eux et Depardieu n’y est pas pour rien; c’est sans doute sa meilleure prestation depuis bien longtemps. Sous ses airs de brute épaisse, il incarne un monument de douceur, un homme qu’un accident a finalement brisé à tout jamais, le poussant à se réfugier dans le travail. Comme le dit en effet son patron lors d’un pot de départ qui restera une scène d’anthologie, « jamais malade, toujours de bonne humeur », c’est l’employé idéal. Cette recherche de ses fiches de paye va s’avérer être une quête initiatique qui lui  permettra  de se découvrir enfin…

Trash, drôle, déjanté, original, émouvant, audacieux, un film à voir absolument!