Critique: Les Chatouilles

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Réalisation Andréa Bescond et Éric Métayer
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Drame
Sortie 14 novembre 2018

Odette a huit ans, elle aime danser et dessiner. Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parents qui lui propose de « jouer aux chatouilles » ? Adulte, Odette danse sa colère, libère sa parole et embrasse la vie…

Danseuse de formation, Andrea Bescond participe à quelques comédies musicales puis sa rencontre avec Eric Metayer lui permet de passer au théâtre. Ce dernier l’encourage à écrire sur son traumatisme d’enfance, les abus sexuels qu’elle subit de la part d’un ami de sa famille. Le projet, entre One Woman Show et danse s’appellera « les Chatouilles ou la danse de la colère » et connut un succès fulgurant, encourageant le couple à s’atteler à une adaptation cinématographique. Présenté à Cannes dans la section « Un Certain Regard », le film suscite d’emblée un enthousiasme qui devrait se confirmer à la sortie du film. Après un début qui secoue où l’on voit d’entrée le personnage de Miguié (saisissant Pierre Deladonchamps) commencer à abuser de la petite Odette, le récit prend des airs fantaisistes, lorsqu’Odette adulte et sa psy voyagent à travers les décors de l’enfance. Cette fantaisie qui peut déstabiliser et même rebuter au début du film, petit à petit, va faire son oeuvre grâce à une inventivité dans la mise en scène mais surtout grâce à l’énergie et au talent déployés par Andrea Bescond. Ponctué de scènes de danse qui entrent en résonance avec les traumas de la jeune femme, « les Chatouilles » ne sombre jamais dans le pathos. Au contraire, non seulement il lève le voile sur une réalité trop présente (1 enfant sur 5 est victime d’abus sexuels) mais il donne une vraie leçon de courage à ses victimes. Le père d’Odette (surprenant Clovis Cornillac) lui dit en effet « ta vie à toi elle est devant! » afin qu’elle se serve de ses blessures pour avancer. Choquant, galvanisant, bluffant, « les Chatouilles » est non seulement un premier film brillant mais surtout un film utile! A voir absolument!

4.5

Critique Bluray: l’Eté de Kikujiro

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Titre original Kikujirō no natsu
菊次郎の夏
Réalisation Takeshi Kitano
Scénario Takeshi Kitano
Acteurs principaux
Sociétés de production Bandai Visual Company
Nippon Herald Films
Office Kitano
Tokyo FM Broadcasting Co.
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Genre Comédie dramatique
Durée 121 minutes
Sortie 20 octobre 1999

LE FILM:

4

Masao s’ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis. 
Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Masao rencontre Kikujiro, un yakusa vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu’il ne connait pas. C’est le début d’un été pas comme les autres pour Masao…

Ce huitième film de « Beat » Takeshi Kitano comme réalisateur est aussi l’un de ses plus beaux et réussis. Ce road movie emmène le petit Masao et Kikujiro, un yakuza à la retraite, sur les routes du Japon pour retrouver la mère du petit. Ce voyage est en fait une succession de rencontres plus saugrenues les unes que les autres. Très poétique, « L’Eté de Kikujiro » est aussi rempli de l’humour de Beat Takeshi mais aussi d’émotion. Kitano abandonne la noirceur qu’il a souvent mise en scène pour une fantaisie dans laquelle l’adulte n’est pas celui qu’on croit.

TECHNIQUE:

4.5

Belle copie impeccable!

BONUS:

4.5

On trouve ici un making of de plus d’une heure et une courte interview de Kitano.

VERDICT:

4.5

Une belle édition d’un des meilleurs films de Kitano! Suivront dans les prochaines semaines les éditions de l’excellent « Hana Bi » et du moins bon « Kids Return ».

Disponible en coffret Bluray/CD/DVD (24.99 euros) chez La Rabbi