CRITIQUE DVD: DESIRS HUMAINS

LE FILM:

Carl Buckley (Broderick Crawford) tue l’amant de sa femme Vicki (Gloria Grahame). Témoin de la scène, elle avoue le meurtre à Jeff Warren (Glenn Ford), un collègue de Carl. Pour ne pas compromettre Vicky dont il s‘est épris, Jeff garde le silence. Les amants décident alors de tuer le mari…

Tourné en 1954, juste après « Règlement de comptes », « Désirs humains » réunit une fois de plus Glenn Ford et Gloria Grahame. Fritz Lang nous offre avec ce film le deuxième remake d’un film de Jean Renoir (la Bête Humaine) après « la Rue Rouge » (la Chienne) pour en faire un pur un film noir. Même s’il n’atteint pas le niveau de son modèle, « Désirs humains » est un excellent film qui se démarque en délaissant l’aspect social du film de Renoir et par l’intérêt porté au personnage du mari Carl Buckley. Le point faible du film est peut-être son acteur principal Glenn Ford au manque de charisme évident mais « Désirs Humains » reste un film intéressant à découvrir que l’on ait vu ou pas le film de Renoir. La copie est dans l’ensemble assez bonne exceptées quelques scènes au grain important.

LES BONUS:

Outre la bande-annonce, une galerie photos et des filmographies, le principal bonus reste la présentation du film par Bernard Eisenschitz, spécialiste de Fritz Lang, auteur du fabuleux « Fritz Lang au travail ».

VERDICT:

Indispensable comme tous les films de cette collection même si le film est mineur dans la carrière du Maître.

Disponible dès le 29 février en DVD dans la collection « les Introuvables » de Wild Side Video dans les magasins FNAC

CRITIQUE: HOUSE BY THE RIVER (1950)

C’est un des films les plus méconnus de Fritz Lang période américaine que nous a déterré l’éditeur Wild Side dans le cadre de ses « introuvables ». Réalisé en 1950, il fit un flop aux Etats-Unis et ne sortit pas sur les écrans français. Sans être un véritable chef-d’oeuvre, il demeure néanmoins un petit bijou du film noir. Lang nous conte l’histoire de Stephen Byrne, écrivain raté, qui, une nuit, va tenter d’abuser de sa bonne. Cherchant à se débattre, il l’étrangle et la tue en voulant la faire taire. Quand le frère de Stephen arrive et découvre le drame, il décide finalement de l’aider à faire disparaître le corps. Ils l’emballent alors dans un sac en toile et le jettent dans la rivière qui longe la maison. Mais un indice va diriger les soupçons de la police vers le frère de Stephen…

 

Le scénario n’est pas d’une originalité extraordinaire mais ce film nous captive d’un bout à l’autre grâce notamment à la formidable interprétation de Louis Hayward dans le rôle de cet écrivain raté , tendre et gentil au début  qui va se révéler un monstre sanguinaire ensuite. La mise en scène, quant à elle, reste proche de la période expressionniste du réalisateur avec toutes ces scènes très sombres et ces jeux d’ombres. Il s’agit là d’une petite curiosité à voir, d’autant que cette édition dvd regorge de bonus plus passionnants les uns que les autres notamment une superbe interview du maître par William Friedkin.