CRITIQUE BLU-RAY: LES DENTS DE LA MER

LE FILM: 10/10

Lorsque la petite station balnéaire d’Amity est attaquée par un dangereux requin blanc, le chef de la police, un jeune biologiste marin et un chasseur de requin se lancent dans une quête désespérée pour stopper l’animal avant qu’il ne frappe à nouveau…

Tourné en 1975 par un jeune réalisateur, Steven Spielberg, tout juste sorti d’un échec avec Sugarland Express, « Les Dents de la Mer » (Jaws en VO) est l’adaptation d’un roman de Peter Benchley paru un an plus tôt. Malgré les critiques désastreuses qui accompagnèrent la sortie de ce livre, il fut un succès énorme restant en tête des ventes pendant presque un an! Le tournage du film de Spielberg fut une aventure tout ce qu’il y a de plus épique, en particulier par la faute d’un requin en polyuréthane pas totalement convaincant et surtout qui enchaîne les pannes! Et c’est à la suite de ces problèmes récurrents que Spielberg a l’idée qui fera du film sa réussite: montrer le requin le moins possible, créant ainsi une angoisse terrible chez le spectateur!

Devenu véritable film culte tant les passages réguliers à la télé ont bercé la jeunesse de beaucoup de spectateurs, « les Dents de la Mer » doit son succès à de nombreux facteurs. Tout d’abord la mise en scène de Spielberg, incroyable de maîtrise et d’inventivité, multiplie les morceaux de bravoure et les images inoubliables comme ce célèbre travelling compensé repris à Hitchcock (zoom avant sur un travelling arrière ou inversement) quand le chef Brody voit une attaque du requin ou ces baigneurs vus de dessous, etc…

L’autre réussite du film tient en son casting composé d’excellents acteurs mais sans stars! Roy Scheider trouve, avec le rôle du chef Brody, ce qui restera son plus grand rôle même s’il connut le succès surtout dans les 70’s. A ses côtés, Richard Dreyfuss tient le rôle d’un spécialiste des requins dont le côté fils à papa irrite le marin bourru incarné par l’excellent Robert Shaw!

N’oublions pas la B.O. de l’inévitable John Williams dont le thème principal est sans doute l’un des plus connus, gravés dans l’imaginaire de millions de personnes!

Divisé en deux parties, les attaques de la bête puis la traque, le film de Spielberg ne souffre d’aucune baisse de rythme et cloue le spectateur à son fauteuil durant deux heures et traumatisa beaucoup de monde! Devenu une référence du film de monstres, « Jaws » lança également la mode des blockbusters estivaux!

C’est en tout cas avec un immense plaisir que nous pouvons redécouvrir ce film dans une version restaurée en HD de toute beauté. L’image n’a jamais paru aussi nette et les couleurs éclatantes et le son retravaillé en 7.1 est d’une puissance et d’une richesse immersive! Une nouvelle VF en 7.1 a également été ajoutée mais ceux qui ont grandi avec la VF d’origine comme moi auront un peu de mal! Tant mieux elle est aussi présente sur le disque!

LES BONUS: 9/10

Le disque nous propose une interactivité très riche qui reprend certains éléments déjà présents sur le DVD paru il y a quelques années! Voici le contenu:

Scènes coupées (dont une scène où Quint hurle l’Hymne à la Joie dans les oreilles d’un enfant qui joue faux de la clarinette! Excellente!) et bêtisier
Making of de Laurent Bouzereau
Impact et héritage de Jaws
La restauration
Sur le plateau
Galerie de dessins, concepts, photos, story-board et autre éléments marketing
Bande-annonce

VERDICT: 9,5/10

Un bluray d’anthologie!!! INDISPENSABLE!!!

Disponible en blu-ray (19,99 euros) chez Universal Pictures

 

CRITIQUE: PIRANHA 3D (2010)

Alors que Victoria Lake s’apprête à accueillir le fameux Spring Break ( fête qui a lieu au mois de mars aux Etats-Unis durant laquelle les jeunes universitaires se retrouvent au soleil pour se livrer à tous les excès), une secousse sismique ouvre une faille dans le lac. Et dans cette faille sommeille depuis des millions d’années, une espèce de piranha à l’appétit dévorant…

Alexandre Aja, capable du meilleur  (Haute tension, la Colline a des yeux) comme du pire (Mirrors), se montre ici clairement à son avantage. Il signe une sorte de remake du film de Joe Dante, classique du film d’horreur des années 70, en en réalisant une version complètement déjantée! Sexe et gore à volonté! Aja se vante d’ailleurs d’avoir utilisé plus le litres de sang que dans les 2 Kill Bill réunis! L’humour est tout de même omniprésent, comme dans cette scène où les seuls restes d’une pin-up sont ses prothèses mammaires qui flottent comme deux méduses! Le casting est plein de clins d’oeils avec l’apparition de Richard Dreyfuss (comme si son personnage était le même que celui des Dents de la Mer mais retraité!), le rôle de Christopher Loyd (avec une référence à Retour vers le futur) et la présence d’Elisabeth Shue qui avait un peu disparu de la circulation depuis une dizaine d’années (Hollow Man).

Enfin, la 3D ne gache rien ici et nous permet de mieux nous immerger dans les eaux du lac. Un film à voir pour le fun!