Critique: Suspiria

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Titre original Suspiria
Réalisation Luca Guadagnino
Scénario David Kajganich
Acteurs principaux
Sociétés de production Frenesy Film Company
Mythology Entertainment
Amazon Studios
First Sun
MeMo Films
Muskat Filmed Properties
Vega Baby Releasing
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Italie Italie
Genre horreur
Durée 152 minutes
Sortie 14 novembre 2018

Susie Bannion, jeune danseuse américaine, débarque à Berlin dans l’espoir d’intégrer la célèbre compagnie de danse Helena Markos. Madame Blanc, sa chorégraphe, impressionnée par son talent, promeut Susie danseuse étoile.
Tandis que les répétitions du ballet final s’intensifient, les deux femmes deviennent de plus en plus proches. C’est alors que Susie commence à faire de terrifiantes découvertes sur la compagnie et celles qui la dirigent…

Un an après la romance toscane « Call me by your name », quelle surprise de retrouver Luca Guadagnino à la tête d’un remake du « Suspiria » de Dario Argento. Si la base de l’histoire reste la même (une jeune fille débarque dans une école de danse dans laquelle la sorcellerie règne), le film n’essaie pourtant jamais de singer l’original. Guadagnino ne cherche pas non plus à faire peur. Il situe son histoire dans les années 70, en Allemagne, entre guerre froide et terrorisme de la Bande à Baader et prend son temps pour installer une ambiance. Pour ce faire, « Suspiria » bénéficie d’un gros travail sur la photo (magnifique travail du Thailandais Mukdeeprom) et d’une bande originale incroyable du chanteur de Radiohead. Le casting est également une belle réussite avec notamment la fabuleuse Tilda Swinton et un mystérieux Lutz Eberdorf que vous vous amuserez à reconnaître! Loin d’être une pâle copie du Giallo originel, ce « Suspiria » s’impose comme un objet filmique à part entière, quelque part entre Fassbinder et Gaspard Noé, cousin éloigné du « Black Swan » d’Aronofski! Une vraie surprise!

4.5

Critique: Okja

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Titre original 옥자
Réalisation Bong Joon-ho
Scénario Bong Joon-ho
Jon Ronson1
Acteurs principaux
Sociétés de production Lewis Pictures
Pays d’origine Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre aventure fantastique
Durée 120 minutes
Sortie 28 Juin 2017 sur Netflix

Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s’est occupée sans relâche d’Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l’animal jusqu’à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l’entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille.

Sans tactique particulière, mais fixée sur son objectif, Mija se lance dans une véritable mission de sauvetage. Son périple éreintant se complique lorsqu’elle croise la route de différents groupes de capitalistes, démonstrateurs et consommateurs déterminés à s’emparer du destin d’Okja, tandis que la jeune Mija tente de ramener son ami en Corée.

Sixième film du Coréen Bong Joon Ho, « Okja » fit parler de lui bien avant sa sortie, lors de sa présentation en compétition au Festival de Cannes. En effet, produit par la chaîne VOD Netflix, le film ne connaîtra pas de sortie en salles mais directement sur internet, suscitant une vraie polémique de la part notamment des exploitants qui craignent des dérives. Concentrons nous sur l’oeuvre elle-même. Quatre ans après « Snowpiercer », le Coréen réalise à nouveau une grosse production internationale au message universel. A travers ce conte fantastique, Bong Joon Ho délivre un message humaniste contre les dérives de l’industrie agro-alimentaire. Ce film d’action acidulé vegan navigue quelque part entre le grand spectacle spielbergien et les bons sentiments disneyens. L’efficacité du spectacle et la mignonnitude du super-cochon Okja, associés à la fantaisiste interprétation de Jake Gyllenhall en présentateur déjanté font de ce film un blockbuster hautement recommandable à défaut d’être le miracle attendu!

4