Critique: La Chambre Bleue

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  • Date de sortie :
     16 mai 2014
  • Réalisé par :
    Mathieu Amalric
  • Avec :
    Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau…
  • Durée :
    1h15min
  • Pays de production :
    France
  • Année de production :  2013
  • Distributeur :
    Alfama Films

Dis- moi Julien, si je devenais libre,  tu te rendrais libre aussi ?
– Tu dis ?…
Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour.
Du moins l’homme semble le croire.
Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots.
« La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. »
Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…

Quatre ans après l’excellent Tournée, Mathieu Amalric revient à la réalisation avec la Chambre Bleue, adaptation d’un roman de Simenon. D’une durée très courte (1h15) et tournée en format carré (1:33), la Chambre Bleue,est construit autour d’un interrogatoire et de flashback, préservant le mystère autour du crime dont est accusé Julien. Remarquablement interprété par Amalric lui-même, Stéphanie Cléau et Léa Drucker, ce film noir chabrolien bénéficie également d’une mise en scène épurée mais non dénuée de talent, avec quelques plans assez géniaux! Le plus intéressant dans le film n’est  finalement pas l’intrigue policière mais la relation entre les amants, et le mécanisme implacable de la passion amoureuse. Coup de maître!

NOTE: 9/10

L’HORLOGER DE SAINT PAUL (1974)

Michel Descombes est un paisible horloger lyonnais. Sa vie va se trouver bouleversée le jour où la police l’informe que son fils a tué un homme. Il va alors tenter de comprendre ce qui s’est passé et d’apprendre à connaître son fils dont il ne sait pas grand chose…

Premier film de Bertrand Tavernier, l' »horloger de St Paul » est adapté d’un roman de Georges Simenon. Sous des allures de film policier, il s’agit plutôt d’un drame familial avec ce père qui se rend compte qu’il ne connaît rien de son fils et d’un film engagé qui met en lumière les carences de notre société. La scène la plus symbolique et la plus forte est pour moi le transfèrement du fils par avion, accompagné par le père. Personne à bord de l’appareil ne s’adresse la parole et l’on peut lire toute l’incompréhension du père dans son regard. Noiret est comme toujours parfait et Jean Rochefort lui donne la réplique dans le rôle du Commissaire chargé de l’enquête. Dès son premier film, Tavernier trouve déjà son style caractéristique: des films classiques sur la forme mais qui offrent de multiples pistes de réflexion.