En vacances au Portugal, Gabriel, Iris et leurs filles jumelles Emma et Zoé retournent dans une maison de famille. Bientôt, le passé et les rancoeurs du couple refont surface tandis qu’Emma découvre un lourd secret qu’elle ne peut partager avec sa soeur.
Pour leur premier long métrage, Clara et Laura Laperrousaz s’inspirent de leur histoire personnelle à travers deux jeunes soeurs jumelles qui découvrent lors de vacances en famille un lourd secret familial. Porté par une bouleversante Ana Girardot, un convaincant Clément Roussier et deux jeunes actrices aussi belles que juste, « Soleil Battant » est un mélodrame solaire à la photographie léchée, qui donne leur place à tous ses personnages. Si l’on est face au plus beau film de la sélection sans doute, on assiste surtout à la naissance de deux cinéastes que l’on a hâte de suivre dans des projets peut-être moins personnels. Coup de coeur!
Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…
Alors que l’on attend de le voir aux commandes du Jurassic World 2, l’Espagnol Juan Antonio Bayona nous offre ici son troisième long métrage. Après « l’Orphelinat », film de fantômes sur les traces d’Amenabar et « The Impossible », grosse production internationale sur le tsunami de 2004, tour de force de mise en scène que certains qualifieront de chantage émotionnel, Bayona se lance ici dans le conte fantastique. Avec l’adaptation d’un roman de Patrick Ness, Bayona entend nous montrer le deuil et la séparation à travers les yeux d’un enfant. Alors que sa mère est mourante, le jeune Conor voit un monstre lui rendre visite le soir, toujours à la même heure, quelques minutes après minuit, pour lui raconter des histoires et lui montrer le chemin vers l’acceptation de son destin. Le film fait évidemment penser au BGG de Spielberg mais sans tomber dans les travers du film de Spielbey, à savoir la mièvrerie, les bons sentiments et surtout avec un vrai fond. Mêlant habilement l’intime et le spectaculaire, le film s’appuie aussi bien sur des effets spéciaux réussis que sur une histoire solide et des personnages pleins. Les scènes faisant appel à l’animation (les histoires du monstre) sont un régal visuel et poétique, l’interprétation est parfaite avec notamment une excellente Sigourney Weaver en grand-mère sévère mais aimante et l’émotion est comme jamais au rendez-vous! N’oubliez pas les mouchoirs! On tient là l’un des grands films de 2017!