CRITIQUE: LES AMANTS PASSIONNES (1949)

Dernier film qui compose le somptueux coffret « David Lean » à paraître le 9 novembre 2011 chez Carlotta, « les Amants passionnés » est un petit bijou.

LE FILM:

Marie Justin est marié avec un Howard, un homme d’affaires fortuné plus âgé. Alors qu’elle est seule en vacances au lac d’Annecy, elle rencontre par hasard, Steven Stranton avec qui elle a eu une liaison quelques années auparavant, à laquelle Howard mit un terme brusquement…

Sur un sujet proche de « Brève rencontre », Lean livre à nouveau une histoire d’Amour tragique dont Trevor Howard est à nouveau l’un des protagonistes. Pour lui donner la réplique, Ann Todd, l’épouse de David Lean qui fut aussi sa « Madeleine » et Claude Rains, magnifique dans le rôle du mari bafoué. Le film est clairement construit en deux parties avec une première comme un long flash-back qui nous montre les débuts de la relation adultère entre Marie et Steven puis la seconde partie qui nous montre les retrouvailles du couple dans les Alpes.

Bénéficiant d’une somptueuse photo, le film est prenant de bout en bout, alors que l’on se demande comment va se terminer cette histoire qui fait souffrir tous ses personnages. La mise en scène parfaite réserve quelques scènes de toute beauté dont celle où le mari, Claude Rains, assiste aux adieux des amants, comprenant qu’il ne provoquera jamais ce genre de sentiments chez son épouse.

Le master restauré comme les autres films du coffret est de toute beauté et permet de découvrir ce chef d’oeuvre dans des conditions optimales.

LES BONUS:

Comme pour les autres films du coffret, le principal bonus est la présentation passionnante du film par Pierre Berthomieu (7 mins), historien du Cinéma.

 

CRITIQUE DVD: MADELEINE (1950)

Quatrième film qui compose le somptueux coffret David Lean chez Carlotta au mois de novembre, « Madeleine ».
 
LE FILM:
En 1857, à Glasgow, contre les voeux de ses parents, qui la destinent à un mariage bourgeois et prometteur, Madeleine Smith noue une relation secrète et passionnée avec Émile L’Angelier. Lorsqu’elle décide de mettre un terme à cette liaison, celui-ci se rebelle. Peu après, Madeleine est accusée de l’avoir empoisonné…
Bien que décrit comme »raté » par David Lean lui-même, « Madeleine » est pourtant une très belle réussite. C’est l’actrice principale, Ann Todd, compagne de Lean, qui est à l’initiative du  projet. Passionnée par Madeleine Smith, personnage ayant défrayé la chronique en Ecosse en 1857, elle l’interpréta d’abord au théâtre mais elle rêvait de reprendre le rôle au Cinéma ce qui fut fait grâce à Lean.
Clairement divisé en trois parties, le film fait appel à deux genres bien distincts. Dans ses deux premières parties, la relation amoureuse avec Langelier, pleine de promesses d’avenir et la seconde où Madeleine fait finalement le choix du mari sélectionné par le père, Lean nous offre un vrai mélodrame dans le sens classique du terme qui fait penser à « l’héritière » de Wyler. La dernière partie, à partir de la mort de Langelier est dans le plus pur style du film de procès.
La grande force du film est, comme dans la réalité, d’avoir maintenu un doute sur l’innocence de Madeleine Smith. La formidable prestation d’Ann Todd , pleine d’ambiguité, laisse planer cette incertitude jusqu’au bout. Ce film est une pure merveille à découvrir impérativement!
 
LES BONUS:
Comme sur les autres titres du coffret, outre une galerie photos, on trouve une courte présentation du film par l’historien du Cinéma Pierre Berthomieu.
 
EN CONCLUSION:
Techniquement parfait, un film à découvrir absolument dans le coffret Lean de chez Carlotta le 9 novembre 2011!