CRITIQUE BLU-RAY: AU BOUT DU CONTE

1507-1LE FILM: 6.5/10

Il était une fois une jeune fille qui croyait au grand amour, aux signes, et au destin ; une femme qui rêvait d’être comédienne et désespérait d’y arriver un jour ; un jeune homme qui croyait en son talent de compositeur mais ne croyait pas beaucoup en lui. Il était une fois une petite fille qui croyait en Dieu. Il était une fois un homme qui ne croyait en rien jusqu’au jour où une voyante lui donna la date de sa mort et que, à son corps défendant, il se mit à y croire.

Quatre ans après le très moyen Parlez-moi de la Pluie, Agnès Jaoui réalise son quatrième film dont elle partage l’écriture avec son partenaire de toujours Jean-Pierre Bacri. Pour la première fois, le duo laisse tomber le cynisme et la causticité qui caractérisaient leurs précédentes collaborations pour adopter un ton mélancolique sous une forme un peu fantaisiste qui n’est pas sans rappeler le cinéma de Woody Allen.

Malheureusement, le scénario semble ici un peu fourre-tout multipliant les thèmes comme l’amour, l’amitié, la filiation, la voyance, etc… tout ça avec une multitude de personnages. Bonne idée du film: les multiples références aux contes avec ces histoires de princesses et de princes charmants, de marâtre rajeunissant à coup de botox, de grand méchant loup incarné par Biolay dont le personnage s’appelle Wolf, de chaussure perdue ou encore de princesse endormie réveillée à coup de baffe dans la tronche!

C’est donc un nouvel opus des Jabac assez plaisant certes mais qui manque sérieusement de mordant et de liant. Grosse consolation: un Bacri dont le traditionnel personnage de bougon égoïste parvient à nous émouvoir dans l’une des dernières scènes.

TECHNIQUE: 8/10

Une copie sans défaut même si l’apport HD reste assez discret.

BONUS: 7/10

Outre la bande-annonce et des filmographies, on trouve quelques scènes coupées et une séance de questions-réponses du duo avec le public de l’UGC de Bordeaux.

VERDICT: 6.5/10

Un Jabac plaisant sans être inoubliable…

Disponible en DVD (19,99 euros) et blu-ray FNAC (19,99 euros) dès le 6 juillet chez Memento Films

 


 

CRITIQUE BLU-RAY: BLANCANIEVES

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LE FILM: 8.5/10

Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle
n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de « Blancanieves ».
C’est le début d’une aventure qui va conduire Carmen/Blancanieves vers elle-même, vers son passé, et surtout vers un destin à nul autre semblable…

Dans la lignée de Tabou ou de The Artist, Blancanieves entreprend de revisiter les origines du cinéma avec un conte filmé en noir et blanc, format carré (1.33) et muet. Pour son deuxième film, Pablo Berger réalise un film au contenu social tout en s’appropriant les contes de Blanche Neige (avec seulement 6 nains!), le Petit Chaperon Rouge, la Belle au Bois Dormant ou encore Cendrillon. D’une poésie folle, Blancanieves se distingue par ses qualités esthétiques avec certaines scènes d’une inventivité et d’une beauté rares et une seconde partie empreinte d’une douce folie et qui n’est pas sans rappeler le Freaks de Tod Browning. Blancanieves est assurément l’une des très bonnes surprises de l’année!

TECHNIQUE: 10/10

A couper le souffle! Le noir et blanc n’a jamais semblé aussi pur!

BONUS: 10/10

Outre un très bon making of (29 mins), on trouve également divers modules: présentation du film par le réalisateur, premier jour de tournage (5′), concert (5′), lecture du scénario (6′),présentation des lieux de tournage (5′).

VERDICT: 9/10

Indispensable! L’un des films de l’année dans une édition irréprochable!

Disponible en DVD (15 euros) et blu-ray (20 euros) chez France Télévisions Distribution dès le 20 juin.