Critique: Pupille

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Réalisation Jeanne Herry
Scénario Jeanne Herry
Acteurs principaux
Sociétés de production CHI-FOU-MI Productions
Les Productions du Trésor
Studio Canal
France 3 Cinéma
Artémis Productions
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 107 minutes
Sortie 5 décembre 2018

Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C’est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision…ou pas. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d’incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s’appelle Alice et cela fait dix ans qu’elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l’histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.

Quatre ans après des débuts prometteurs avec « Elle l’adore« , comédie noire sur la célébrité, Jeanne Herry revient avec un film choral sur l’adoption, tout à la gloire des travailleurs sociaux. Avec un montage éclaté en temps et en lieux, on suit d’un côté l’itinéraire d’un nouveau né dont sa maman biologique ne veut pas et de l’autre le parcours sur huit années d’une femme (on retrouve la magnifique actrice qu’est Elodie Bouchez) qui se bat pour être mère. Ces deux trajets finiront par se croiser avec sur leurs chemins des éducateurs (sublime Sandrine Kiberlain), un père d’accueil (bouleversant Gilles Lellouche), une assistante sociale, le conseil familial, tous là dans un seul but, donner le meilleur avenir possible à cet enfant né sous x. Extrêmement doux et bienveillant, « Pupille » est donc un film choral presque autant qu’un thriller mais surtout un torrent d’émotion qui ne peut laisser insensible! L’un des grands films français de cette année!

4.5

Critique: Lion

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Une incroyable histoire vraie : à 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens.
25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde.
Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village.
Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?

Comment ne pas être touché par cette histoire incroyable d’un enfant perdu, adopté à l’autre bout du monde, qui, 25 ans après, va tenter de retrouver sa famille biologique? Garth Davis ne se concentre pas sur la recherche, évacuée en trois coups de Google Earth (quelle pub!). Il préfère axer son récit sur la difficulté de se construire, entre deux familles, celle du sang et celle du coeur. Le film n’en rajoute pas trop côté pathos et réserve même quelques jolis moments, assez intimistes, loin du spectaculaire d’un Slumdog Millionaire pourtant brandi en argument publicitaire. Si la première partie avec le jeune interprète de Saroo est émouvante et attendrissante, le film vaut surtout pour la superbe interprétation de Dev Patel! Une jolie histoire dénuée de cynisme, ça fait du bien!

4