CRITIQUE DVD: LE MASQUE

Un banquier qui meurt après avoir caché un magot dérobé dans sa banque, sa demeure « maudite » louée par une romancière à succès, un rôdeur tueur de femmes surnommé « le masque »… Tels sont les ingrédients de cet agréable « Whodunit »! Tiré d’une pièce de théâtre, le film a souvent des allures de pièce filmée avec une action qui se passe en grande partie dans la demeure et ces personnages qui entrent et ressortent. Mis en scène assez platement par le peu connu Crane Wilbur, le film vaut pour son suspense assez bien maîtrisé ainsi que pour l’interprétation de l’immense Vincent Price et le rôle tout en dérision d’Agnes Moorehead.

Une petite curiosité à savourer en DVD (9,99euros!) dans la collection Vintage Classics chez Wild Side Video dès le 25 janvier!

CRITIQUE: THE AMERICAN (2010)

« The American » débute dans un paysage enneigé et isolé. On découvre un couple très vite pris pour cible par un tireur d’élite: l’homme, Jack, élimine celui-ci ainsi que sa compagne. Jack semble être à la fois un tueur professionnel et une cible. Il se réfugie alors en Italie dans le petit village de Castel Del Monte qui abrite une centaine d’habitants. Toujours sur ses gardes, Jack sent la menace se rapprocher…

Deuxième long métrage d’Anton Corbijn après le génialissime « control« , biopic sur Ian Curtis le chanteur de Joy Division, « the American » est un film difficile à vendre et mal vendu. En effet, si l’on regarde la bande annonce ou l’affiche, on s’attend à un film d’action à la Jason Bourne et l’on se met le doigt dans l’oeil! Esthétiquement magnifique, « the American » est en réalité un thriller existentiel à la mise en scène volontairement austère. Pour incarner Jack, George Clooney démontre à nouveau qu’il est un acteur fabuleux aux multiples facettes. Son personnage froid, mutique paraît tout droit sorti de chez Sergio Leone! Côté scénario, il est intéressant de noter que Rowan Joffé est le fils de Roland Joffé, le réalisateur de « Mission ». A titre de comparaison, le rythme très lent, contemplatif, du film me fait penser à celui de « Somewhere » de Sofia Coppola, et comme ce dernier, pourrait en rebuter plus d’un. Moi, j’adore!