Critique Reprise: Propriété Privée

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Duke et Boots sont deux voyous. Un jour, alors qu’ils traînent du côté d’une station service ils voient une jeune femme à bord d’une belle voiture et décident de la suivre. Ils s’installent à côté de chez elle dans une villa inhabitée afin de l’épier…

Le 7 septembre prochain, grâce à Carlotta Films, les spectateurs pourront découvrir un film méconnu mais qui mérite toutefois largement le détour, « Propriété Privée », réalisé par le tout aussi méconnu Leslie Stevens. Sur la forme, il s’agit ici d’un thriller totalement maîtrisé sur un duo de marginaux ayant jeté leur dévolu sur une « desperate housewife » délaissée par un mari obsédé par son travail. Le suspense est rondement mené, la tension montant crescendo jusqu’à un final tendu comme un arc. Sur le fond, Stevens offre ici un portrait acide de l’American Dream, alors que dans l’une des premières scènes du film, un bourgeois explique aux deux marginaux qu »il y a des choses qui ne se mélangent pas » quand ils semblent intéressés par la riche épouse. La description de la vie du couple de bourgeois est également sans équivoque: la femme est au foyer et fait partie des meubles, attendant l’argent de poche que voudra bien lui verser son époux. Elle aura beau user de ses charmes, son mari ne lui prête guère attention. Si l’on connaît très peu ce film, on peut aisément penser qu’il ait pu inspirer d’autres oeuvres tant l’on pense tantôt aux « Nerfs à vif », aux « Chiens de paille », « Orange Mécanique » ou encore au « Funny Games » d’Haneke. Brillamment mis en scène et superbement photographié, « Propriété privée » vaut pour l’interprétation de Corey Allen et du débutant Warren Oates! Un chef d’oeuvre à découvrir absolument!!!

4.5

 

Critique: Irréprochable

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Réalisation Sébastien Marnier
Scénario Sébastien Marnier
Acteurs principaux
Sociétés de production Avenue B Productions
Orange studio
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Thriller
Durée 103 minutes
Sortie 6 juillet 2016

Sans emploi depuis un an, Constance revient dans sa ville natale quand elle apprend qu’un poste se libère dans l’agence immobilière où elle a démarré sa carrière, mais son ancien patron lui préfère une autre candidate plus jeune. Constance est alors prête à tout pour récupérer la place qu’elle estime être la sienne.

Parfois l’été cinématographique réserve, au milieu d’une masse de blockbusters, quelques jolies surprises pour les audacieux qui sauront éviter les facilités. En ce mois de juillet, la surprise du chef vient de ce premier film de Sébastien Marnier, « Irréprochable » qui porte vraiment bien son titre tant ce coup d’essai est réussi. Entre le drame social et le thriller psychologique, le film navigue habilement grâce tout d’abord à un scénario finement ciselé et non dépourvu de surprises. La mise en scène de Sébastien  Marnier se montre quant à elle d’une étonnante maîtrise pour un premier long et si l’on pense inévitablement à Hitchcock ou Polanski avec ce personnage féminin énigmatique, les maîtres ne sont jamais singés mais ont juste nourri le disciple. Côté interprétation, Marina Foïs offre sa plus belle performance avec ce personnage tout à la fois attachant, émouvant qu’inquiétant. Pour finir, Zombie Zombie nous offre une bande originale électro totalement en osmose avec le projet et qui n’est pas sans évoquer les musiques de John Carpenter. Bref, la surprise de ce début d’été et pourquoi pas de l’année!

4.5