CRITIQUE BLU-RAY: LES RISQUES DU METIER

717BqBsRzRL__SL1500_LE FILM: 8/10

Dans un petit village normand, un instituteur est accusé d’outrage aux moeurs par trois élèves de sa classe. Malgré ses dénégations, il est arrêté et incarcéré. Convaincue de son innocence, sa femme met tout en oeuvre pour lui venir en aide en affrontant ses élèves et une partie du village qui commence à douter.

Ancien avocat, André Cayatte fit du droit et de la justice des thèmes récurrents de son œuvre avec des films comme « Justice est faite », « Nous sommes tous des assassins » ou encore « le Dossier Noir ». C’est toujours autour de ce thème qu’il réalise en 1967 « les risques du métier » d’après un roman de Simone et Jean Cornec.

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A travers le récit de cet instituteur, il montre comment un individu peut se retrouver broyer par le système judiciaire à la suite de calomnies et de rumeurs. L’histoire de cet instituteur accusé de pédophilie, incarné par un magnifique Jacques Brel, n’est pas sans rappeler l’affaire Outreau.

Dès les premières images et un long plan séquence dans lequel une jeune fille fuit en pleurant, le ton et le rythme est donné. La suite sera une alternance entre interrogatoires des divers protagonistes et flash-backs pour illustrer leurs propos. Remarquablement interprété par Brel mais aussi par Emmanuelle Riva dans le rôle de l’épouse de l’instituteur qui se bat pour prouver l’innocence de son mari, les Risques du Métier est également remarquablement réalisé et au-delà de la tension qu’il suscite, a le mérite d’ouvrir une vraie réflexion. Un film important!

TECHNIQUE: 9/10

Comme souvent dans la collection, une copie admirable, merveille de définition!

BONUS: 9/10

Outre une interview des auteurs du roman, on trouve un documentaire qui donne la parole à certains membres de l’équipe du film. Passionnant!

VERDICT: 8.5/10

Un indispensable de plus dans une collection qui côtoie l’excellence!

Disponible en DVD (16.99 euros) et Blu-ray (19.99 euros) chez Gaumont


CESAR 2013: LE PALMARES

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L’Amour aura donc triomphé comme prévu, dominant un palmarès assez juste, n’en déplaise aux fans d’Holy Motors ou de Camille Redouble! Le film de Carax bouillonnant d’idées et de génie pour ses inconditionnels reste un film assez élitiste (vous savez ce que j’en pense!); quant au film de Noémie Lvovsky, ses treize nominations restaient pour moi une énigme totale, vu son manque d’originalité et ses longueurs épouvantables. Le seul regret vient du fait que De Rouille et d’Os n’ait pas glané soit le Meilleur film, soit le meilleur réalisateur. Concernant le César du meilleur film étranger, l’Académie a fait un choix assez frileux récompensant l’oeuvre la moins originale au détriment de la bombe Bullhead, du spleenesque Oslo 31 août ou du kubrickien Royal Affair!

Meilleur film : Amour de Michael Haneke

Meilleur réalisateur : Michael Haneke pour Amour

Meilleur acteur : Jean-Louis Trintignant pour Amour

Meilleure actrice : Emmanuelle Riva pour Amour

Meilleur court-métrage : Le Cri du homard de Nicolas Guiot

Meilleurs costumes : Christian Gasc pour Les Adieux à la reine

Meilleur montage : Juliette Welfling pour De Rouille et d’os

Meilleur décor : Katia Wyszkop pour Les Adieux à la reine

Meilleur documentaire : Les Invisibles de Sébastien Lifshitz

Meilleure second rôle féminin : Valerie Benguigui dans Le Prenom

Meilleur scénario original : Amour de Michael Haneke

Meilleure musique originale : Alexandre Desplat pour De Rouille et d’os

Meilleur film étranger : Argo de Ben Affleck

Meilleur son : A. Deflandre, E. Tisserand, G. Boulay pour Cloclo

Meilleure photo : Romain Winding pour Les Adieux à la reine

Meilleur espoir masculin : Matthias Schoenaerts pour De Rouille et d’os

Meilleure adaptation : Thomas Bidegain et Jacques Audiard pour De Rouille et d’os

Meilleur film d’animation : Ernest et Célestine

Meilleur second rôle masculin : Guillaume de Tonquedec

Meilleur premier film : Louise Wimmer de Cyril Mennegun

Meilleure espoir féminin : Izia Higelin dans Mauvaise fille