Critique: Layla M. (Festival de Cinéma Européen des Arcs 2016)

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2016 – Pays-Bas de Mijke de Jong Avec : Nora EL KOUSSOUR, Ilias ADDAB

Layla, jeune fille de 18 ans aux origines marocaines née et élevée à Amsterdam, rejoint un groupe de musulmans radicaux. Si dans un premier temps elle s’intègre à un monde qui nourrit ses idées initiales, elle se confrontera finalement à un choix impossible.

Sur une thématique proche du film de Marie Castille Mention-Schaar, « le ciel attendra« , « Layla M. », film hollandais de Mijke de Jong, s’intéresse au processus de radicalisation. Contrairement au film français, la cinéaste batave ne se concentre que sur le personnage de Layla et la colère qui l’amèneront à faire les mauvais choix; la méthode de radicalisation ne l’intéresse aucunement. Très bien mené, intense et puissant, le récit prend aux tripes et la prestation de la jeune Nora El Koussour y est pour beaucoup tant elle envahit l’écran et suscite l’empathie. Plus que le thème de la radicalisation, « Layla M. » reflète parfaitement les errements d’une jeunesse dépassée. Un coup de poing salvateur!

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Critique: Le Ciel Attendra

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Réalisation Marie-Castille Mention-Schaar
Scénario Émilie Frèche
Marie-Castille Mention-Schaar
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 90 minutes
Sortie 5 octobre 2016

Sonia, 17 ans, a failli commettre l’irréparable pour « garantir » à sa famille une place au paradis. Mélanie, 16 ans, vit avec sa mère, aime l’école et ses copines, joue du violoncelle et veut changer le monde. Elle tombe amoureuse d’un « prince » sur internet. Elles pourraient s’appeler Anaïs, Manon, Leila ou Clara, et comme elles, croiser un jour la route de l’embrigadement… Pourraient-elles en revenir?

Après « Ma première fois » ou « les Héritiers », Marie-Castille Mention-Schaar s’intéresse une fois de plus aux adolescents. A travers les parcours de Sonia et Mélanie, la réalisatrice dissèque les mécanismes d’embrigadement dont sont victimes de plus en plus de jeunes. La frontière entre le film et le documentaire est ici d’autant plus mince qu’elle confie à Dounia Bouzar le rôle qui est le sien dans la vie, celui d’une psychologue, spécialiste de la déradicalisation. Les deux jeunes comédiennes Noémie Merlant et Naomi Amarger sont parfaites et autour d’elles les expérimentées Clothilde Coureau et Sandrine Bonnaire, mères désemparées, sont bouleversantes. Un film à montrer dans toutes les écoles!

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