VIOLETTA LIVE: J’Y ETAIS !

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Pour bien comprendre le phénomène Violetta, quelques rappels s’imposent. Après Hanna Montana ou High School Musical, Disney dégaine une nouvelle série musicale destinée principalement aux jeunes filles entre 10 et 13 ans. Apparue en 2012 en Amérique du Sud, cette série rencontra tout de suite un énorme succès et Disney Channel la diffusa alors en France dès octobre 2012: c’est le carton, 300 000 petites filles suivant quotidiennement les aventures de leur héroïne. C’est Martina Stoessel, jeune actrice-chanteuse-mannequin de 16 ans qui incarne Violetta, cette jeune fille, dont la mère, une célèbre chanteuse, est morte, et qui s’est inscrite en cachette dans une école de Buenos Aires, le Studio 21, pour suivre des cours de danse et de chant : dans cette sorte de tele-novela, histoires d’amour, disputes et chansons se croisent en une sorte d’Hélène et les Garçons ibère et musical!

Alors que la troisième saison devrait bientôt débarquer sur nos écrans, Disney a eu l’idée d’une tournée mondiale passant par Paris cette semaine. Sept représentations au Grand Rex ayant vu leurs places partir en quelques heures, une dernière séance portant le nombre de places vendues au chiffre affolant de 22 000 pour un prix entre 33 et 93 euros ! La séance supplémentaire sera donc diffusée en direct dans une centaine de salles de cinéma (près de 50 000 places vendues également au prix de 17 euros!).

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Votre serviteur ayant une fille de 10 ans, coeur de cible de la série, il va pouvoir vous dire quelques mots de ce show « exceptionnel »!

Devant un public composé donc essentiellement de jeunes filles entre 10 et 12 ans, 2 ou 3 garçons venus en cachette et qui ne le diront pas à leurs potes et un parent de corvée par groupe d’enfants, le spectacle peut commencer! Malheureusement, nous raterons l’entrée en scène des héros, confrontés au duel show Disney (ponctualité, efficacité)/ organisation française (une ouvreuse place chaque personne en échange de la pièce!): 30 minutes entre le moment de l’entrée et le moment où l’on s’asseoit enfin!

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Animé par Philémon, présentateur maison de Shake It Up Talents, chargé de traduire les quelques échanges hispaniques entre les personnages, le spectacle alterne donc chansons et petites saynètes illustrant la rivalité Leon/Diego ou devrais-je dire Leeeeeeeeeeeooooooooonnnnnnnnn/Diego, l’amour entre Violetta et Leeeeeeeeeoooooooonnnnnnnn, etc… Quasiment en totalité en playback, les chansons se succèdent chorégraphies à l’appui avec tantôt tout le monde, tantôt les filles, tantôt les garçons et inlassablement les mêmes musiciens tapant sur leurs instruments sans conviction: quelqu’un pourrait-il dire au pianiste de changer de touches de temps en temps pour faire plus vrai? Pour faire plaisir aux fans, les héros ont quand même appris quelques phrases qui réchauffent l’atmosphère:  » ye bais bous chanter oune chanson », « ye bouz aime » ou encore « ye t’aime Paris »! Bref si l’on peut regretter le manque d’investissement vocal (ou s’en réjouir ?) des stars en herbe, les chorégraphies très Disney (simplicité/efficacité de manière à les reproduire devant la glace à la maison!) et les neuf tenues de Violetta qui, si elles étaient portées par ma fille conduiraient à sa mise en pension immédiate (Oh les bottes violettes à strass!), l’essentiel est ailleurs!

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Les petites filles dont la mienne ont passé durant 1h45 la meilleure boum de leur vie avec leurs personnages favoris, elles ont pu hurler à tue-tête leurs chansons préférées, en Espagnol s’il vous plaît dont elles ne comprennent pas un mot, ramasser quelques-uns des milliers de coeurs violets tombés du ciel dans un final fort en émotion et revenir avec quelques souvenirs au grand dam des parents contraints de faire à nouveau la queue et de se délester de quelques euros supplémentaires! La magie Disney c’est aussi ça!

CRITIQUE: SWITCH (2011)

Juillet 2010, Montréal, Canada. Sophie Malaterre, 25 ans, illustratrice de mode, voit arriver les vacances d’été avec angoisse. Pas de projets, pas d’ami, pas de fiancé… On lui parle du site SWITCH.com qui permet d’échanger sa maison le temps d’un mois. Sophie tente le coup et trouve, par miracle, un duplex à Paris, avec vue sur la Tour-Eiffel. Son premier jour est idyllique. Le lendemain matin, elle est réveillée par la police qui fait irruption dans la maison. Un corps décapité est dans la chambre d’à côté. Elle n’a plus aucun moyen de prouver qu’elle n’est pas Bénédicte Serteaux, la propriétaire des lieux. Le piège se referme sur elle… Elle n’a pas seulement changé d’appartement. Elle a changé de peau et de destin…

Frédéric Schoendoerffer (Scènes de crime) s’est associé au célèbre romancier Jean-Christophe Grangé (les rivières pourpres, le concile de pierre) pour l’écriture du scénario de ce « switch ». Fortement inspiré de certains films d’Hitchcock, « la mort aux trousses » en particulier, et très « grangéien » dans les thèmes (que je ne vous rappellerai pas pour ne pas dévoiler l’intrigue), le scénario ne s’embarrasse pas avec la vraisemblance, c’est le moins que l’on puisse dire mais c’est un défaut récurrent chez Grangé et s’inspirer d’Hitchcock est tout de même sacrément risqué, voire suicidaire. Pour en terminer avec les défauts, la bande originale de Bruno Coulais reconnaissable entre mille, se fait quelque peu envahissante en particulier dans les vingt premières minutes du film d’autant qu’elle est loin d’être sa meilleure partition. Malgré tout, la mise en scène efficace (avec une belle scène de poursuite dans un quartier résidentiel) de Schoendoerffer qui s’est lâché ici et la belle énergie de la québecquoise Karine Vanasse font de ce thriller, bien que peu original, une honnête alternative estivale aux Transformers et autre Kung Fu Panda.