CRITIQUE: BRONSON (2009)

 

Bronson

1974, Angleterre, Michael Peterson, 19 ans ne rêve que de célébrité. Sans véritable talent, il se lance dans le braquage qui le conduit en prison. Ayant peut-être trouvé sa voie, il multiplie les actes de violence jusqu’à ce qu’il devienne le prisonnier le plus dangereux d’Angleterre. A son actif, déjà 34 ans de prison dont 30 en isolement…

Juste après la trilogie « Pusher » et un an avant « Valhalla Rising, le guerrier silencieux » (qui ne m’a d’ailleurs pas emballé!), le jeune cinéaste danois Nicolas Winding Refn s’empare de ce personnage hallucinant avec un style kubrickien très prononcé tant le film nous fait penser à « Orange mécanique » (il y a pire comme référence!). Petersen, tellement motivé par la célébrité au point de se choisir un nom de scène, Charles Bronson, semble être le jeune frère d’Alex DeLarge, avec le même goût pour l’ultra-violence. L’usage d’airs d’opéra dans la bande originale rajoute à cette gemellité entre les deux films. Niveau mise en scène, Winding Refn démontre à nouveau un talent hors du commun tant chaque plan est toujours plus inventif. Enfin, on ne peut que souligner la prestation impressionnante de Tom Hardy qu’on a depuis vu dans « Inception ».

Un film coup de poing à découvrir avant la sortie de « drive » prix de la mise en scène à Cannes.

CRITIQUE: ORANGE MECANIQUE (1971)

Warner Bros.

Londres, XXIème siècle. Alex et sa bande de « droggies » terrorisent la population par leur ultraviolence. Tellement barbare y compris avec ses hommes, Alex finit par être laché par ses pairs et livré à la police. Le gouvernement décide de l’utiliser afin de tester un traitement visant à éradiquer tout désir de violence…

Pour la dixième fois à peu près, je décidai ce week-end de me refaire ce joyau en blu-ray( magnifique édition avec une qualité d’image et de son hallucinantes). Le plaisir est toujours aussi grand! Tout le génie de Kubrick est là! Une formidable utilisation de la musique, des décors et costumes fabuleux et la prestation hallucinante de Malcom MacDowell qui d’ailleurs fut victime de sa prestation; il ne réussit jamais à dénicher d’autres rôles intéressants par la suite. Sur la forme, Kubrick découpe son film en deux parties un peu comme il le fera quatre ans plus tard avec Barry Lindon: l’ascension et la déchéance. En effet, la première partie voit Alex régner par la terreur et s’éclater sur la musique de Ludwig Van Beethoven (son idole absolue). La seconde partie débute à sa sortie de prison, une fois qu’il a subit le traitement « Ludovico ». Il est devenu une victime de la société. Il n’a plus rien, même sa famille l’a abandonné, ses anciennes victimes se vengent sur lui…

Le nouveau remède est-il efficace? Kubrick nous questionne sur la nature humaine, sur nos gouvernants et les politiques répressives.

Un des plus grands films de l’Histoire du Cinéma qui n’a pas pris une ride!