Critique: Nous Finirons Ensemble

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Réalisation Guillaume Canet
Scénario Guillaume Canet
Rodolphe Lauga
Acteurs principaux
Sociétés de production Trésor Films
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Sortie 1er Mai 2019

Préoccupé, Max est parti dans sa maison au bord de la mer pour se ressourcer. Sa bande de potes, qu’il n’a pas vue depuis plus de 3 ans débarque par surprise pour lui fêter son anniversaire ! La surprise est entière mais l’accueil l’est beaucoup moins… 
Max s’enfonce alors dans une comédie du bonheur qui sonne faux, et qui mettra le groupe dans des situations pour le moins inattendues.
Les enfants ont grandi,  d’autres sont nés, les parents n’ont plus les mêmes priorités…  Les séparations, les accidents de la vie… Quand tous décident de ne plus mettre de petits mouchoirs sur les gros bobards, que reste-t-il de l’amitié ?

Neuf ans après « les Petits Mouchoirs« , Guillaume Canet convoque à nouveau sa petite troupe pour une suite attendue par le public, moins par la critique qui avait sérieusement égratigné le premier volet d’une façon souvent injuste tant le film, loin d’être parfait, n’avait rien d’ingrat. Personnellement, j’étais plutôt dans l’attente et la déception  n’en est que plus grande.

La bande se retrouve donc pour faire une surprise à Max (Cluzet) pour son anniversaire. Depuis sa rupture avec Véro (Valérie Bonneton) et ses soucis financiers, il est plongé dans la dépression et n’accueille pas avec grand plaisir ses anciens copains, même si sa charmante et douce compagne (Clémentine Baert) tente de lui faire retrouver la raison. Eric ( Gilles Lellouche) a percé dans le Cinéma et arrive avec son bébé et la nounou. Vincent (Benoît Magimel) arrive lui, avec son nouveau petit ami, retrouvant également son ex-femme Isabelle (Pascale Arbillot), épanouie dans sa nouvelle vie de célibataire. Antoine (Laurent Lafitte) lui, se contente de figuration au Cinéma, dans l’ombre d’Eric, et est toujours aussi con et maladroit! Enfin, Marie (Marion Cotillard) arrive avec son fils qu’elle accuse de lui avoir volé sa liberté et semble en colère contre tout!

Tout ce petit monde se retrouve donc pour une semaine où il ne va pas se passer grand chose avouons-le. Premier problème, ces 2h15 sonnent creux, Canet son compère Rodolphe Lauga, semblant être obligés de combler un vide abyssal par des péripéties totalement inutiles (la ballade à vélo, le saut en parachute, la sortie en bateau…) voire ridicules! La scène où Antoine fait une allergie aux chenilles restera comme l’un des plus gros malaises de l’année! Mais rien de grave par rapport au mépris de classe affiché lors d’une scène où le personnage d’Eric insulte et vire la nounou de sa fille! Quant à la direction d’acteurs qui était l’une des belles réussites du premier volet, tout le casting semble ici en roue libre, principalement Cluzet qui en fait des tonnes comme jamais et Marion Cotillard (que j’adore je préfère le préciser!), peu crédible dans ce rôle surexcité (la scène où elle en vient aux mains avec un automobiliste vaut son pesant de cacahuètes). Quant à l’intérêt d’inclure de nouveaux personnages comme celui incarné par José Garcia, faite-moi signe si vous l’avez saisi! Restent les beaux paysages du Bassin d’Arcachon et un goût amer dans la bouche, quel dommage de finir ensemble comme ça…

1.5

Critique: La Fille de Brest

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Titre original La Fille de Brest
Réalisation Emmanuelle Bercot
Scénario Séverine Bosschem et Emmanuelle Bercot
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Drame
Sortie 23 novembre 2016

Dans son hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d’un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l’isolement des débuts à l’explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité.

Après le coup de coeur pour « Elle s’en va » et la grosse déception avec « la Tête haute », le retour d’Emmanuelle Bercot derrière la caméra était attendu. D’autant que « la fille de Brest » s’attaque à l’affaire du Médiator, l’un des plus gros scandales de l’Industrie pharmaceutique, sujet ô combien passionnant et puissant. Si le Cinéma américain s’est fait une spécialité de ces films où l’individu se heurte au système, des « Hommes du Président » à « Spotlight » en passant par « Erin Brockovich », le Cinéma français s’est rarement illustré dans le domaine. Force est de reconnaître qu’Emmanuelle Bercot ne parvient jamais à égaler Pollack ou Soderbergh. Le scénario déroule la chronologie de façon très scolaire avec un manichéisme certain, particulièrement lors d’un affrontement grotesque entre l’équipe d’Irène Frachon et celle du laboratoire Servier. Côté mise en scène, le film ne surprend jamais et use de tous les lieux communs. Enfin, l’interprétation pose un vrai problème tant tout semble sonner faux; Si Sidse Babett Knudsen est incontestablement une grande actrice, on se demande d’ailleurs ce qui a motivé son choix pour le rôle d’Irène Frachon; prendre une actrice danoise pour jouer une Française dans un film qui ambitionne un certain réalisme, c’est une drôle de décision. Elle semble malheureusement livrée à elle même tout comme les autres comédiens, un Magimel bedonnant en tête. Finalement, tout le monde connaissant l’histoire, on cherche l’utilité d’un tel film, celui-ci n’apportant jamais rien de nouveau et ce, sur 2h10 de film!

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