CRITIQUE DVD: A 23 PAS DU MYSTERE

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LE FILM: 6.5/10

Devenu aveugle, l’auteur américain Phillip Hannon peaufine à Londres sa dernière oeuvre. Alors qu’il se trouve dans un pub, il surprend la conversation d’un couple qui semble fomenter l’enlèvement prochain d’un enfant. La police ne voyant dans cette histoire que l’imagination fertile d’un écrivain aveugle, Phil décide de mener l’enquête avec l’aide de sa secrétaire Jean et de son domestique, avec le peu d’informations dont il dispose.

Sorti en 1956, ce polar d’Henry Hathaway, même s’il ne fait clairement pas partie de ses meilleurs films, reste malgré tout digne d’intérêt. Fortement inspiré de Fenêtre sur Cour d’Hitchcock, le film d’Hathaway montre non pas un héros cloué dans son fauteuil par une jambe cassée mais souffrant de cécité. Le personnage incarné par l’excellent Van Johnson, qui a développé ses autres sens, entend une conversation qui va aiguiser sa curiosité et le pousser à mener son enquête.
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Handicapé il se fera assister par sa secrétaire et son majordome comme James Stewart se faisait assister par Grace Kelly. La scène finale présente également quelques similitudes avec son modèle.
Toutefois, mis en scène avec une certaine efficacité, à défaut d’être très original, le film d’Hathaway est une enquête policière qui se laisser regarder avec un certain plaisir.
TECHNIQUE: 6/10
N’ayant jamais été distribué en vidéo jusqu’ici, on ne se formalisera pas trop d’une définition pas toujours au top et de couleurs un peu ternes. Ca reste tout de même correct!
BONUS: 8/10
Outre une bande-annonce et une galerie photos, on trouve la présentation de Patrick Brion, celle de François Guérif et un petit documentaire sur le film noir.
VERDICT: 7/10
On ne peut rater l’occasion de découvrir un film méconnu d’Hathaway, même mineur.
Disponible en DVD (16,99 euros) chez Sidonis.

CRITIQUE: THE DARK KNIGHT RISES

Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c’est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane…

Comme l’indique l’accroche de l’affiche française, « la légende s’achève », « The Dark Knight Rises », troisième volet des aventures de Batman réalisé par Christopher Nolan est là pour boucler la boucle. Toujours situé dans cette espèce de réalité parallèle plutôt que dans le fantastique plus burtonien, ce troisième volet aborde même quelques thèmes d’actualité comme la crise financière et fait de Bane le leader des Indignés! D’un noir crépusculaire et d’un pessimisme sans limite, ce dernier opus place Batman comme seul recours pour sauver Gotham des hommes politiques, uniquement motivés par l’argent, et de l’injustice. Après une mise en place d’une quarantaine de minutes pendant lesquelles Bruce Wayne vit reclus, ayant mis son costume de chauve-souris dans la naphtaline, et le mal s’installe par l’intermédiaire du démoniaque Bane, l’affrontement peut enfin démarrer!

On retrouve la plupart des personnages des précédents volets ainsi que quelques nouveaux dont Catwoman, avec une magnifique Anne Hathaway, qui apporte la seule dose d’humour du film, et Miranda, incarnée par la Frenchie Marion Cotillard, qui s’en sort plus que bien, n’en déplaise aux aigris de tous bords qui ne ratent aucune occasion de lui tomber dessus ! Et bien sûr le méchant Bane auquel Tom Hardy apporte par la seule force de son regard (le reste est caché par un masque!), absolument terrifiant!

Même si chaque opus nolannien est une oeuvre à part entière, plus (Dark Knight) ou moins (Batman Begins) réussie, ce troisième épisode met en lumière une vraie cohérence tant un véritable puzzle semble s’assembler au fil du film. Brillamment mis en scène ce TDKR est un blockbuster d’une ampleur et d’une beauté rares, bourré de surprises (le twist final est renversant!) et terriblement enthousiasmant! Dommage que ça s’arrête!