Critique: Comancheria

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Titre original Hell or High Water
Réalisation David Mackenzie
Scénario Taylor Sheridan
Acteurs principaux
Sociétés de production Sidney Kimmel Entertainment
OddLot Entertainment
Film 44
LBI Entertainment
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller
Durée 102 minutes
Sortie  7 septembre 2016

Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.

L’Anglais David Mackenzie nous avait laissés sous le choc il y a deux ans avec « les poings contre les murs« , film carcéral surpuissant. Il enchaîne ici avec un drôle d’objet filmique, quelque part entre western moderne, polar, et comédie noire. Derrière ses apparences de film de braquage se cache un saisissant portrait d’une certaine Amérique. Si les deux frères incarnés par Ben Foster et Chris Pine se lancent dans les braquages de banque, c’est pour récupérer de quoi lever l’hypothèque sur la maison de leur mère, traitement par l’absurde de la crise des subprimes. Lors de leur cavale, Mackenzie s’amuse avec les conséquences absurdes de la libre circulation des armes, le personnage du shérif se retrouvant contraint d’emprunter un fusil à un civil. Rythmé, tendu, palpitant, remarquablement mis en scène et surtout porté par un casting de feu (mention spéciale à jeff Bridges en shériff chambreur en pré-retraite), « Comancheria » est le polar de l’année!

4.5

CRITIQUE: ELYSIUM

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En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses –  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre…

Après des débuts encourageants avec District 9, Neil Blomkamp livre son deuxième film de science-fiction sous la houlette cette fois de Sony. Grande était la crainte de voir une fois de plus un talent disparaître sous le poids d’une grosse machine; maheureusement c’est encore le cas ici. Si l’on ne peut reprocher grand chose à la mise en scène du jeune cinéaste, le film est victime d’un scénario beaucoup trop hollywoodien, dans le mauvais sens du terme. Avec ces riches vivant sur Elysium, Beverly Hills de l’espace, bien habillés parlant anglais et ces pauvres, sur Terre, entassés les uns sur les autres, sales, malades et parlant espagnol et ces méchants très très méchants, le manichéisme ne pose aucun problème à Blomkamp. Si l’on rajoute par-dessus un bon chantage émotionnel avec une petite condamnée par un cancer que le héros doit sauver, une Jodie Foster économe de son talent autant que des choix de carrière pertinents depuis 15 ans, et un happy end trop beau pour être honnête, on obtient une preuve de plus que les blockbusters de qualité sont rares!

NOTE: 4/10