Critique: Tiens-Toi Droite

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  • Date de sortie :
    26 novembre 2014
  • Réalisé par :
    Katia Lewkowicz
  • Avec :
    Marina Foïs, Noémie Lvovsky, Laura Smet…
  • Durée :
    1h34min
  • Pays de production :
    France
  • Année de production :  2014
  • Distributeur :
    Wild Bunch

Louise, Sam, Lili. Trois femmes qui ne se connaissent pas mais dont la volonté farouche d’évolution va les faire se rencontrer, se rejoindre, se juxtaposer.
C’est l’histoire de Louise qui quitte le pressing de famille pour travailler dans une grande entreprise de fabrication de poupée où l’a pistonnée son amant.
De Lili, Miss Nouvelle-Calédonie, qui fait la rencontre d’un riche industriel.
De Sam, mère de famille nombreuse, qui décide de prendre son indépendance.
Il y a la pression de leurs mères, de leurs sœurs, de leurs amies.
Il y a leurs hommes qui disparaissent. Il y a leurs filles qui les regardent, les imitent.
Et il y a la conception de ce nouveau modèle de poupée, enfin à l’image de la femme.
Mais est-ce le modèle qui doit s’adapter à la femme ou l’inverse ?

Trois ans après « Pourquoi tu pleures », voici le second long métrage de Katia Lewkowicz, « tiens-toi droite ». Film gigogne, « Tiens-toi droite » propose de suivre trois portraits de femmes dont le chemin finira par se croiser. Sur la forme, la structure est donc un peu éclatée, la réalisatrice nous faisant passer de l’une à l’autre avec une issue assez rapidement prévisible. Si l’ambition du projet, alerter sur la place de la femme dans la société et les obstacles extérieurs ou psychologiques à leur évolution, est plus que louable, le film peine à enthousiasmer. En cause des personnages peu sympathiques et pas très bien écrits: Louise ne vit que pour le travail et pour s’imposer dans un monde d’hommes; Sam essaie de se sortir de son rôle déprimant de mère de famille; quant à Lili, un peu nympho, elle n’existe que par son physique.

Si quelques situations font mouche et si les actrices s’en tirent plutôt bien, c’est l’ennui qui domine malgré l’audace du propos! Dommage…

2

 

L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE (2009)

Paul Exben a tout pour être heureux: une belle situation, une femme, deux enfants et une belle maison. Mais quelque chose l’en empêche. Il est persuadé que sa femme a une liaison et il a raison. Alors qu’il rencontre l’amant, les esprits s’échauffent et Paul le tue involontairement. Il décide de garder l’accident sous silence et de disparaître sous l’identité du mort…

Adapté d’un roman de Douglas Kennedy, le film est réalisé par Eric Lartigau plus connu pour avoir réalisé « Mais qui a tué Pamela Rose » et « prête-moi ta main » deux comédies à l’univers bien éloigné de ce drame très noir. Je ne me hasarderais pas à vous parler de la qualité de l’adaptation, n’ayant pas lu le livre. Mais tout ce que je peux vous dire est que je n’ai pas, mais alors pas aimé du tout ce que j’ai vu! Truffé d’incohérences et d’invraisemblances, le scénario ne parvient jamais à accroché le spectateur. Hormis le fait qu’on nous sert encore une fois la vie d’un jeune bobo qui malgré tout ce qu’il a, se gratte quand même la tête, la mise en scène est assez irréprochable. Mais Dès le moment où le personnage principal commet l’irréparable, on sombre dans le n’importe quoi ( avec quelle facilité on élimine quelqu’un et on lui prend son identité! Ca laisse rêveur!)et l’on peine à comprendre les motivations du personnage! Mais qu’est-ce qu’il va donc foutre au Montenegro et qu’est ce que c’est que cette histoire de clandestins?

Cerise sur le gâteau: la diction plus qu’approximative de Romain Duris demande une concentration épuisante pour parvenir à saisir tout ce qui s’échappe de sa bouche! Pourquoi un tel succès? Mystère…