CRITIQUE BLU-RAY: LE FILS DE L’AUTRE

LE FILM: 6.5/10

Alors qu il s apprête à intégrer l armée israélienne pour effectuer son service militaire, Joseph découvre qu il n est pas le fils biologique de ses parents et qu il a été interverti par erreur à la naissance avec Yacine, l enfant d une famille palestinienne de Cisjordanie. La vie de ces deux familles est brutalement bouleversée par cette révélation, qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs, leurs convictions…

Sur un postulat de départ qui rappelle « la Vie est un long fleuve tranquille », à savoir l’échange accidentel à la maternité de deux enfants, la réalisatrice Lorraine Lévy (oui, la soeur de Marc!) choisit plutôt que d’en rire de mener une réflexion sur le conflit israelo-palestinien. Même si elle parvient à échapper à la stigmatisation de l’une ou l’autre communauté, elle ne parvient pas à insuffler un peu de tripes à son film lui donnant souvent des allures de téléfilm et c’est bien dommage étant donnée la force de son sujet. Restent deux portraits de famille intéressants et deux très belles interprétations de Pascal Elbé et Emmanuelle Devos. Même si le film manque un peu de passion, « le Fils de l’Autre » s’en tire plutôt bien sur un sujet très casse-gueule!

La copie proposée sur ce blu-ray est de toute beauté! Même si l’apport HD au niveau du son reste mineur, l’image est splendide!

LES BONUS: 9/10

Outre la bande-annonce, on trouve un making-of (journal de bord) passionnant d’une trentaine de minutes insistant sur la difficulté de tourner sur place ce genre de films, un bêtisier et quatre scènes coupées. Complet et de qualité!

VERDICT: 7.5/10

Un excellent blu-ray pour un film sympathique!

Disponible en DVD (19,99 euros) et blu-ray (24,99 euros) chez France Télévisions Distribution.

 


CRITIQUE: SWITCH (2011)

Juillet 2010, Montréal, Canada. Sophie Malaterre, 25 ans, illustratrice de mode, voit arriver les vacances d’été avec angoisse. Pas de projets, pas d’ami, pas de fiancé… On lui parle du site SWITCH.com qui permet d’échanger sa maison le temps d’un mois. Sophie tente le coup et trouve, par miracle, un duplex à Paris, avec vue sur la Tour-Eiffel. Son premier jour est idyllique. Le lendemain matin, elle est réveillée par la police qui fait irruption dans la maison. Un corps décapité est dans la chambre d’à côté. Elle n’a plus aucun moyen de prouver qu’elle n’est pas Bénédicte Serteaux, la propriétaire des lieux. Le piège se referme sur elle… Elle n’a pas seulement changé d’appartement. Elle a changé de peau et de destin…

Frédéric Schoendoerffer (Scènes de crime) s’est associé au célèbre romancier Jean-Christophe Grangé (les rivières pourpres, le concile de pierre) pour l’écriture du scénario de ce « switch ». Fortement inspiré de certains films d’Hitchcock, « la mort aux trousses » en particulier, et très « grangéien » dans les thèmes (que je ne vous rappellerai pas pour ne pas dévoiler l’intrigue), le scénario ne s’embarrasse pas avec la vraisemblance, c’est le moins que l’on puisse dire mais c’est un défaut récurrent chez Grangé et s’inspirer d’Hitchcock est tout de même sacrément risqué, voire suicidaire. Pour en terminer avec les défauts, la bande originale de Bruno Coulais reconnaissable entre mille, se fait quelque peu envahissante en particulier dans les vingt premières minutes du film d’autant qu’elle est loin d’être sa meilleure partition. Malgré tout, la mise en scène efficace (avec une belle scène de poursuite dans un quartier résidentiel) de Schoendoerffer qui s’est lâché ici et la belle énergie de la québecquoise Karine Vanasse font de ce thriller, bien que peu original, une honnête alternative estivale aux Transformers et autre Kung Fu Panda.