Critique: Mister Babadook

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  • Date de sortie :
    30 juillet 2014
  • Réalisé par :
    Jennifer Kent
  • Avec :
    Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall…
  • Durée :
    1h32min
  • Pays de production :
    Australie
  • Année de production :  2013
  • Titre original : The Babadook
  • Distributeur :
    Wild Bunch

Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu’elle n’arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé ‘Mister Babadook’ se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le ‘Babadook’ est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations…

Premier film de l’Australienne Jennifer Kent, Mister Babadook fit sensation partout où il fut projeté notamment à Sundance ou Gerardmer. Dans un genre qui peine à se renouveler, pollué par des tas de production en « Found Footage », l’idée d’une nouvelle histoire de créature maléfique pouvait nous faire craindre le pire! Que nenni! Ce Mister Babadook se hisse au sommet du genre!

Tout d’abord, il ne s’agit pas ici d’une énième histoire de fantômes toute bête mais d’un film d’une grande richesse thématique, à la fois une parabole sur le deuil et la façon de l’accepter pour ne pas sombrer dans la folie mais aussi sur l’amour filial.

Remarquablement mis en scène, usant des recettes du genre, sans en abuser, Mister Babadook est également extrêmement référencé sans jamais plagier ses modèles! La réalisatrice cite directement Méliès, évoque l’expressionnisme allemand, Polanski et si l’on pense inévitablement au cinéma de Friedkin, ce n’est pas forcément pour l’Exorciste mais plutôt pour Bug et sa façon de décrire une plongée progressive dans la folie la plus totale. Passionnant, effrayant et brillant!

NOTE: 9/10

CRITIQUE BLU-RAY: LETTRE A MOMO

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  • Réalisé par :
    Hiroyuki OKIURA
  • Durée :
    2h
  • Pays de production :
    Japon
  • Année de production :  2012
  • Titre original : Momo e no tegami
  • Distributeur :
    Les films du Préau

LE FILM: 9/10

Momo, une fillette de onze ans, quite Tokyo pour s’installer avec sa mère sur une petite île où le temps semble s’être arrêté. Elle porte avec elle une lettre inachevée de son père défunt, qui commence par « Chère Momo », sans suite. Que voulait-il lui dire avant de trouver la mort ? Très vite, des phénomènes surprenants commencent à se produire…

Près de 15 ans après Jin-Roh la brigade des loups, Lettre à Momo est la deuxième réalisation de Hiroyuki Okiura. Sur un sujet difficile, le deuil d’un père chez une enfant de 11 ans, Okiura réussit le pari d’offrir un film à un large public. S’il est donc plein d’humour, notamment grâce aux esprits veillant sur Momo, il se montre plein d’émotion. Visuellement très riche, Lettre à Momo est vraiment un enchantement à savourer en famille et mérite amplement la moisson de prix raflés dans les festivals du monde entier.

TECHNIQUE: 9/10

Magnifique!

BONUS: 8/10

Outre une interview du réalisateur, on trouve également un making of dans lequel le réalisateur est également très présent.

VERDICT: 9/10

Un film d’animation drôle et émouvant pour toute la famille!

Disponible en DVD (14.99 euros) et bluray (19.99 euros) chez Arte Editions