Critique: Le Grand Bain

2636278.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Réalisation Gilles Lellouche
Scénario Ahmed Hamidi

Julien Lambroschini

Gilles Lellouche

Acteurs principaux
Sociétés de production Chi-Fou-Mi Productions
Les Productions du Trésor
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre comédie dramatique
Durée 118 minutes
Sortie 24 Octobre 2018

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie…

Second long métrage de Gilles Lellouche comme réalisateur après « Narco », « le Grand Bain » éclaboussa le dernier Festival de Cannes même s’il fut présenté hors compétition. Il faut dire qu’avec un casting aussi prestigieux, on ne pouvait qu’avoir l’eau à la bouche.

Vendu comme un feel good movie sur une équipe de natation synchronisée masculine un peu décalée, on s’attend donc à un film de sport façon « Rasta Rockett » qui jouerait principalement sur le physique inadapté des champions. Pour le réalisateur, cette équipe de natation n’est finalement qu’un élément de décor, un prétexte pour parler d’un groupe d’hommes tous cabossés, victimes d’une société de l’individualisme, qui vont trouver, ensemble, l’occasion de s’épanouir. L’important n’est donc pas ici l’entraînement ni la compétition mais toutes les scènes autour, celles où l’on voit chacun dans sa vie et les scènes où ils se retrouvent entre eux, dans les vestiaires, pour partager. Il y a Thierry (Philippe Katerine), l’homme enfant gardien de piscine victime de la solitude, Bertrand (Mathieu Amalric), frappé par le chômage en pleine dépression, Laurent (Guillaume Canet), chef d’entreprise qui voit tout en noir, Marcus (Benoît Poelvoorde), patron d’une société qui vend des piscines en train de couler comme toutes ses entreprises, Simon( Jean-Hugues Anglade) qui n’a jamais réussi à accomplir ses rêves musicaux et aussi Basile, John et Avanish. Pour les encadrer, deux coachs féminines en la personne de Virgine Efira et Leila Bekhti. Ce film choral est certes souvent drôle mais surtout empreint d’une grande mélancolie et l’on ne peut que s’attacher à chacun de ces personnages. Seul regret que le film de Lellouche peut susciter: un des membres de l’équipe, Avanish, ne sert ici que de running gag, étant le seul à ne pas être du tout développé. Mais ne boudons pas notre plaisir, « le Grand Bain » est, après « en liberté », une nouvelle preuve que le Cinéma français est capable de faire rimer qualité et succès! Un seul conseil, plongez!

4.5

Critique Bluray: Cézanne et moi

915x+-qecCL._SL1500_.jpg

Réalisation Danièle Thompson
Scénario Danièle Thompson
Acteurs principaux
Sociétés de production G Films
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre film en costumes
Durée 1h53
Sortie 21 septembre 2016

LE FILM:

1.5

Ils s’aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, rêves de gloires, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Ils quittent Aix, « montent » à Paris, hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes femmes, crachent sur les bourgeois, se baignent nus, crèvent de faim puis mangent trop, boivent de l’absinthe…
Aujourd’hui Paul est peintre. Emile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Emile lui a tout : la renommée, l’argent une femme parfaite que Paul a aimé avant lui. Ils se jugent, s’admirent, s’affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n’arrive pas à cesser de s’aimer.

Pour son sixième film de réalisatrice, Danielle Thompson délaisse le film choral pour se frotter au biopic. Elle s’intéresse ici à la relation amicale entre Cézanne et Zola, deux génies dans leur discipline. Malheureusement, si elle s’y intéresse, ce n’est pas le cas de nous autres, pauvres spectateurs. En cause, un scénario qui multiplie les sauts dans le temps et une mise en scène plus illustrative que stimulante (la Provence, c’est beau!). Quant à l’interprétation, malheureusement la fausse barbe de Canet et le faux accent de Gallienne finissent de nous tenir à l’écart d’un sujet qui aurait pu/dû être passionnant!

TECHNIQUE:

4.5

Un régal visuel!

BONUS:

4

On trouve ici des scènes coupées et un très bon making of.

VERDICT:

1.5

Un biopic raté…

Disponible en DVD (19.99 euros) et bluray (19.99 euros) chez Pathé