Critique: Le Grand Bain

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Réalisation Gilles Lellouche
Scénario Ahmed Hamidi

Julien Lambroschini

Gilles Lellouche

Acteurs principaux
Sociétés de production Chi-Fou-Mi Productions
Les Productions du Trésor
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre comédie dramatique
Durée 118 minutes
Sortie 24 Octobre 2018

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie…

Second long métrage de Gilles Lellouche comme réalisateur après « Narco », « le Grand Bain » éclaboussa le dernier Festival de Cannes même s’il fut présenté hors compétition. Il faut dire qu’avec un casting aussi prestigieux, on ne pouvait qu’avoir l’eau à la bouche.

Vendu comme un feel good movie sur une équipe de natation synchronisée masculine un peu décalée, on s’attend donc à un film de sport façon « Rasta Rockett » qui jouerait principalement sur le physique inadapté des champions. Pour le réalisateur, cette équipe de natation n’est finalement qu’un élément de décor, un prétexte pour parler d’un groupe d’hommes tous cabossés, victimes d’une société de l’individualisme, qui vont trouver, ensemble, l’occasion de s’épanouir. L’important n’est donc pas ici l’entraînement ni la compétition mais toutes les scènes autour, celles où l’on voit chacun dans sa vie et les scènes où ils se retrouvent entre eux, dans les vestiaires, pour partager. Il y a Thierry (Philippe Katerine), l’homme enfant gardien de piscine victime de la solitude, Bertrand (Mathieu Amalric), frappé par le chômage en pleine dépression, Laurent (Guillaume Canet), chef d’entreprise qui voit tout en noir, Marcus (Benoît Poelvoorde), patron d’une société qui vend des piscines en train de couler comme toutes ses entreprises, Simon( Jean-Hugues Anglade) qui n’a jamais réussi à accomplir ses rêves musicaux et aussi Basile, John et Avanish. Pour les encadrer, deux coachs féminines en la personne de Virgine Efira et Leila Bekhti. Ce film choral est certes souvent drôle mais surtout empreint d’une grande mélancolie et l’on ne peut que s’attacher à chacun de ces personnages. Seul regret que le film de Lellouche peut susciter: un des membres de l’équipe, Avanish, ne sert ici que de running gag, étant le seul à ne pas être du tout développé. Mais ne boudons pas notre plaisir, « le Grand Bain » est, après « en liberté », une nouvelle preuve que le Cinéma français est capable de faire rimer qualité et succès! Un seul conseil, plongez!

4.5

Critique Dvd: Saint Amour

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LE FILM:

4.5

Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

Après les pauvres retraités (Mammuth) ou les punks à chien (le Grand Soir), Delépine et Kervern continuent à s’intéresser aux laissés pour compte avec deux personnages d’agriculteurs incarnés par Depardieu, père du personnage joué par Poelvoorde. Ces deux-là vont se lancer dans un tour de France des vins, conduits par un chauffeur de taxi (Vincent Lacoste). Plus qu’une histoire de beuverie, ce road movie est l’occasion d’une touchante relation père fils et d’un état peu glorieux de l’agriculture française. Si cette balade paraît parfois avancer en roue libre, les rencontres faites par le trio sont toujours surprenantes avec une mention spéciale à un propriétaire de chambre d’hôtes un peu spécial (Houellebecq) ou encore une agent immobilier légèrement zélée (Ovidie). On pense inévitablement au cinéma de Bertrand Blier. Souvent drôle, le duo Depardieu/Poelvoorde suscite aussi l’émotion et les réalisateurs semblent avoir trouver une certaine assurance et sérénité. Saint Amour est peut-être bien leur film le plus réussi!

TECHNIQUE:

4

Sans souci, sans éclat…

BONUS:

4.5

Outre un entretien avec les réalisateurs et un court sujet sur les acteurs sur le tournage, le principal bonus tient en un excellent documentaire qui revient à travers le tournage du film sur la carrière entière des réalisateurs. Passionnant!

VERDICT:

4.5

Une excellente comédie douce-amère avec un duo survolté!

Disponible en DVD (14.99 euros) et bluray (19.99 euros) chez le Pacte

 

 

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