Critique Dvd: Allemagne Année Zero

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LE FILM:

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Berlin, au lendemain de la guerre. Edmund, âgé de douze ans, essaie de faire vivre sa famille à l’aide de petits trafics. Au cours d’une de ses errances dans la ville détruite, il rencontre un de ses anciens professeurs, ex-nazi, qui lui rappelle les principes d’Hitler sur l’élimination des faibles. Edmund, sans mesurer la portée de son geste, décide alors d’empoisonner son père malade.

Après « Rome ville ouverte » et « Paisa », Roberto Rossellini clôt, en 1947, sa trilogie de la guerre avec « Allemagne Année Zero ». Tourné dans les décombres de Berlin après guerre, le film de Rossellini démontre avec un pessimisme certain que la bête n’est pas morte. Les Berlinois sont partagés, dans la misère, entre la résignation et la nostalgie du régime nazi. L’idéologie hitlerienne, toujours sous-jacente, telle un virus en sommeil, est prompte à contaminer même les plus jeunes, le personnage d’Edmund étant au coeur d’un final bouleversant. L’un des films étendards du néo-réalisme italien mais aussi l’un des plus grands films italiens de tous les temps!

TECHNIQUE:

1

Une copie qui a vraiment souffert avec une définition des plus approximatives! Vivement une version restaurée digne d’un si grand film!

BONUS:

2.5

On trouve ici une interview de Enrique Seknadje, maître de conférence, qui revient sur la carrière de Rossellini.

VERDICT:

4.5

L’un des plus grands films italiens dans une copie vraiment décevante. Indispensable malgré tout, en attendant mieux…

Disponible en DVD (14.99 euros) chez Rimini Editions

CRITIQUE: POULET AUX PRUNES

Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d’attendre la mort.

En espérant qu’elle vienne, il s’enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuses, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l’ange de la mort, et nous révèlent l’avenir de ses enfants…

Au fur et à mesure que s’assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d’amour qui a nourri son génie et sa musique…

Quatre ans après avoir adapté sa BD Persépolis sur grand écran, Marjane Satrapi fait à nouveau équipe avec Vincent Paronnaud pour adapter une fois de plus l’une de ses bandes dessinées, Poulet aux Prunes. Mais cette fois, c’est pour réaliser un film Live avec de vrais acteurs. Sur une histoire tragique, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud réussissent à nous proposer un film léger sous la forme d’un patchwork cinématographique. On y trouve pêle-mêle des paysages dessinés, des rêveries toutes felliniennes ou encore une scène tout droit sortie d’un sitcom. Mathieu Amalric est parfait comme toujours, épaulé par une ribambelles de seconds rôles talentueux (Edouard Baer, Maria de Medeiros, Isabella Rossellini, Jamel Debbouze et bien d’autres. Beaucoup plus mélancolique, tant au niveau de l’histoire que du rythme, que Persépolis, le seul reproche que l’on puisse faire au fim est son scénario à tiroir qui  nous perd un peu en route.

Mais ce « Poulet aux Prunes » reste toutefois un plat savoureux et dépaysant!