Critique: Brooklyn Village

024782.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Titre original Little Men
Réalisation Ira Sachs
Scénario Ira Sachs
Mauricio Zacharias
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre dramatique
Durée 85 minutes
Sortie 21 septembre 2016

Une famille de Manhattan hérite d’une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d’abord très cordiales, notamment grâce à l’insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s’avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Grand prix du Jury au dernier Festival de Deauville, le nouveau film d’Ira Sachs confirme l’importance de la place occupée par le cinéaste dans le Cinéma Indépendant US. Ni franchement une comédie ni vraiment un drame, « Brooklyn Village » dépeint à travers la rencontre de deux familles le difficile passage à l’âge adulte.Si la famille Jardine débarque dans le quartier, c’est parce que le père vient d’hériter d’une maison dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique d’une couturière qui, grâce à ses rapports amicaux avec le défunt, bénéficia d’un loyer bien en-deçà du prix du marché. Alors que les deux fils de famille deviennent amis, un désaccord sur le loyer va naître entre les adultes. Merveilleusement interprété par les deux jeunes comme par les comédiens confirmés dont l’excellent Greg Kinnear, ce fort joli film repose sur un scénario d’une intelligence et d’une finesse peu courantes. Un vrai plaisir!

4.5

Critique: Tel Père Tel Fils

21003660_20131108102404011

  • Réalisé par :
    Hirokazu Kore-Eda
  • Avec :
    Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Yoko MAKI…
  • Durée :
    2h
  • Pays de production :
     Japon
  • Année de production :  2013
  • Titre original : Soshite chichi ni naru
  • Distributeur :
    Le Pacte

Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l’hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…

Prix du jury au dernier Festival de Cannes, le dernier film de Kore-Eda a tellement séduit le président Steven Spielberg qu’il en a acheté les droits en vue d’en produire un remake! Le cinéaste japonais s’intéresse à nouveau à la famille et à l’enfance à travers cette fois une réflexion sur la filiation. Si le sujet n’est pas sans rappeler le film d’Etienne Chatiliez, « la Vie est un long fleuve tranquille », Kore-Eda ne se livre pas ici à une satire sociale mais nous interroge sur ce qui constitue le fait d’être parent à travers une question: les liens du sang sont-ils les plus forts ?

Sans jamais flirter avec le pathos, Tel Père Tel Fils navigue sans cesse entre légèreté et humour, et une émotion qui vous étreint à plusieurs reprises. Si Ryoata paraît antipathique, uniquement guidé par la réussite professionnelle, presque soulagé d’apprendre que cet enfant trop doux n’est pas le sien, il dévoilera ses failles et comprendra que devenir père n’est pas inné.

Un très beau film mis en scène avec pudeur et néanmoins plein d’émotion!

NOTE: 9.5/10