Critique: Une Bataille Après l’Autre

Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…

Presque 30 ans après son premier long métrage, « Hard Eight », le génial Paul Thomas Anderson revient avec un 10ème film, son film le plus cher et le plus « commercial », avec un casting poids lourd. Comme Comme « Inherent Vice », « une bataille après l’autre » est l’adaptation d’un roman de Thomas Pynchon. Durant 2h40, PTA revisite la petite histoire de son pays à travers le récit d’un groupe révolutionnaire, les « french 75 » et de l’un de ses membres incarné par Leonardo DiCaprio. Traqué, lui et sa fille, par un soldat d’anthologie (incroyable Sean Penn), il va solliciter l’aide du professeur de judo de celle-ci, incarné par l’ineffable Benicio del Toro. Véritable leçon de cinéma, les 2h40 du film passent comme l’éclair, portées par cet incroyable trio d’acteurs, entre tragédie et farce souvent désopilante. L’Amérique de Trump n’a qu’à bien se tenir tant la critique est acérée. Outre la mise en scène remarquable et le jeu d’acteurs jubilatoire, la bande originale de Johnny Greenwood, mélange de musique 70’s et de contemporain, est un petit bijou. « Une bataille après l’autre » est sans aucun doute l’un des très grands films de cette année et l’un des meilleurs de son auteur! On en redemande!

Critique Bluray: Miracle en Alabama

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Titre original The Miracle Worker
Réalisation Arthur Penn
Scénario William Gibson
Acteurs principaux
Sociétés de production Playfilm Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 106 minutes
Sortie 10 octobre 1962

LE FILM:

4

Helen Keller a 12 ans. Elle ne voit pas, n’entend pas et présente tous les symptômes dune déficience mentale. Ses parents font appel à Annie Sullivan, éducatrice aux méthodes révolutionnaires, et elle-même mal-voyante. Les premiers contacts entre l’enfant et l’éducatrice sont difficiles et parfois violents.

Deuxième film d’Arthur Penn après « le Gaucher », « miracle en Alabama » est tiré d’une histoire vraie, celle de la jeune Helen Keller, jeune enfant sourde et malvoyante qui, grâce à sa rencontre avec une éducatrice, Annie Sullivan, va petit à petit apprendre à communiquer.

Penn nous offre une plongée radicale dans le handicap et le regard que portent les gens « normaux » sur lui. Sauvage et indomptable, la petite Helen tentait simplement de communiquer dans un monde pas fait pour elle, celui du Sud des Etats-Unis, et au sein d’une famille qui la rejetait plutôt que d’essayer de la comprendre. Si le film sent parfois le film à thèse, « Miracle en Alabama » est tout de même d’une importance capitale et offre à ses deux interprètes, Anne Bancroft et Patty Duke, l’occasion de livrer deux partitions sans fausses notes! Un film à (re)découvrir absolument dans une copie éblouissante!

TECHNIQUE:

4.5

Une copie sans défaut! Un noir et blanc de toute beauté!

BONUS:

2.5

Seul bonus, une longue analyse du toujours parfait Frédéric Mercier!

VERDICT:

4

Un grand film sur la différence à réhabiliter!

Disponible en Bluray (19.99 euros) chez Rimini Editions