Critique: Aniara (les Arcs Film Festival – Compétition)

ANIARA

Pella Kågerman et Hugo Lilja

Suède

2018 / 106’ / première française / VO : Suédois
Premier film
Pas de date de sortie pour le moment

Après avoir fini d’exploiter la Terre, ce qui reste de la population humaine lance plusieurs vaisseaux dans l’espace pour transporter des colons vers leur nouvelle maison : Mars. Un de ces vaisseaux s’appelle Aniara. L’engin, qui ressemble à un immense centre commercial, offre tous les services nécessaires à satisfaire une société profondément consumériste et destructrice. Tout semble bien se passer jusqu’à ce qu’un accident le fasse dévier de sa trajectoire.

Premier film suédois de Pella Kagerman et Hugo Lilja, Aniara est une proposition assez ambitieuse de science fiction a portée écolo. Victime du réchauffement climatique la Terre a été désertée par les derniers survivants de l’espèce humaine qui se dirigent dans le vaisseau Aniara vers la planète Mars. Un déchet spatial va irrémédiablement endommager le vaisseau qui verra ses habitants errer dans l’espace en espérant pouvoir reprendre sa route. Malgré l’évident manque de moyens, les réalisateurs ont réussi à créer une oeuvre cohérente et formellement acceptable, déroulée sous forme de chapitres. Malgré le pessimisme du film, le final offre tout de même une lueur d’espoir. Intéressant!

3.5

 

 

Critique: Seul sur Mars

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Titre original The Martian
Réalisation Ridley Scott
Scénario Drew Goddard
Acteurs principaux
Sociétés de production Kinberg Genre
Scott Free Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 141 minutes
Sortie 21 octobre 2015

Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

Ridley Scott continue sur un rythme « allenien » d’un film par an avec, après Exodus l’an passé, « Seul sur Mars », et un retour à la science-fiction qu’il aime tant. On entre très vite dans le vif du sujet avec une expédition sur Mars qui tourne mal et une équipe obligée de partir en laissant Watney pour mort. On s’aperçoit assez vite que le Watney en question n’est pas mort du tout et qu’il va devoir se débrouiller en attendant les secours d’ici 4 ans! On craint alors légitimement d’assister à un énième survival façon « Seul au Monde » (avec Tom Hanks) mais pourtant on se laisse vite cueillir. Ridley Scott a eu l’idée géniale de laisser tomber le pathos et le stress pour une ambiance beaucoup plus fun, rythmée par les tubes discos (Gloria Gaynor, Abba, Bowie…) tant appréciés par le personnage de Jessica Chastain. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de suspense, loin de là! Ridley Scott nous a concocté un Koh Lanta de l’espace plutôt prenant à base de bricolage, de culture de patates avec engrais naturel, et plein de surprises! Scott emballe le tout sans génie mais avec un vrai savoir-faire de boss, les personnages sont tous intéressants même si parfois un peu too much (comme ce geek ultra-caféiné qui met son grain de sel à la NASA!) et pour une fois la 3D sert à quelque chose, donnant un vrai plus à toutes les séquences dans l’espace (hors planète Mars). 2H30 de plaisir!

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