Critique: Aniara (les Arcs Film Festival – Compétition)

ANIARA

Pella Kågerman et Hugo Lilja

Suède

2018 / 106’ / première française / VO : Suédois
Premier film
Pas de date de sortie pour le moment

Après avoir fini d’exploiter la Terre, ce qui reste de la population humaine lance plusieurs vaisseaux dans l’espace pour transporter des colons vers leur nouvelle maison : Mars. Un de ces vaisseaux s’appelle Aniara. L’engin, qui ressemble à un immense centre commercial, offre tous les services nécessaires à satisfaire une société profondément consumériste et destructrice. Tout semble bien se passer jusqu’à ce qu’un accident le fasse dévier de sa trajectoire.

Premier film suédois de Pella Kagerman et Hugo Lilja, Aniara est une proposition assez ambitieuse de science fiction a portée écolo. Victime du réchauffement climatique la Terre a été désertée par les derniers survivants de l’espèce humaine qui se dirigent dans le vaisseau Aniara vers la planète Mars. Un déchet spatial va irrémédiablement endommager le vaisseau qui verra ses habitants errer dans l’espace en espérant pouvoir reprendre sa route. Malgré l’évident manque de moyens, les réalisateurs ont réussi à créer une oeuvre cohérente et formellement acceptable, déroulée sous forme de chapitres. Malgré le pessimisme du film, le final offre tout de même une lueur d’espoir. Intéressant!

3.5

 

 

Critique Bluray: un Pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence

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  • Date de sortie salles:
    29 avril 2015
  • Réalisé par :
    Roy Andersson
  • Avec :
    Holger Andersson, Nisse Vestblom, Charlotta Larsson…
  • Durée :
    1h40min
  • Pays de production :
    Suède
  • Année de production :  2014
  • Titre original : En duva satt pa en gren och funderade pa tillvaron
  • Distributeur :
    Les Films du Losange

LE FILM:

4.5

Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité…

Lion d’Or à Venise l’an dernier, ce film du Suédois Roy Andersson s’affranchit de toutes les règles du Cinéma pour offrir un spectacle totalement novateur! Ici, le scénario semble réduit au minimum, sans véritable fil directeur et la mise en scène se limite à des plans fixes, comme s’il on observait des peintures. Succession de saynètes, ce « Pigeon… » se veut à la fois drôle, comme avec ces vendeurs en farces et attrapes frappés par la crise ou tous ces personnages au téléphone qui répètent inlassablement  » Je suis heureux que tu ailles bien », mais aussi mélancolique! En effet, tous les personnages semblent, avec leur teint gris, être totalement dépressifs. Si l’on pense parfois au Cinéma de Tati, Andersson trouve tout de même un ton bien à lui et propose l’une des oeuvres majeures et des plus originales de cette année 2015!

TECHNIQUE:

4.5

Exemplaire!

BONUS:

3

Outre une interview du réalisateur, on trouve également deux courts-métrages du réalisateur.

VERDICT:

4.5

L’un des films les plus originaux de 2015!

Disponible en DVD (19.99 euros ) et bluray (19.99 euros) chez Blaq out