CRITIQUE DVD: L’IVRESSE DE L’ARGENT

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LE FILM: 8/10

Nouveau secrétaire de Mme Baek, dirigeante d’un puissant empire industriel coréen, l’ambitieux Young-jak devient vite son esclave sexuel. Pour gravir les
échelons dans un univers où l’argent et le sexe règnent en maîtres, il sait qu’il va devoir transiger avec la morale…

Deux ans après The Housemaid, Im Sang-Soo continue sa critique de la société coréenne, en reprenant la même thématique que lors de son précédent film, à savoir la description d’une société scindée en deux dont la classe supérieure ne connaît plus aucune valeur exceptée celle de l’argent. Le cinéaste offre une plongée saisissante et glaçante au sein d’une famille qui fait de toutes les perversions son quotidien, très loin de tout repère moral.

Le ton cru et sarcastique contraste comme toujours chez ce cinéaste avec une esthétique très léchée! Dérangeant, passionnant et jubilatoire!

TECHNIQUE: 9/10

Très belle édition DVD qui offre un bel écrin à la magnifique photo du film! Seule une VO dispo…

BONUS: 8/10

Outre les bandes-annonces, on trouve un making-of sans commentaires (16 mins) et des interviews des comédiens (10 mins).

VERDICT: 8/10

A voir absolument!

Disponible en DVD (12,99 euros) chez Wild Side Video

THE HOUSEMAID (2010)

La jeune Euny est engagée comme aide-gouvernante dans la riche maison bourgeoise habitée par Hoon, sa femme, enceinte de jumeaux, et leur petite fille. Un soir, Hoon vient dans la chambre de la jeune employée et commence à abuser d’elle. Très vite, elle se laisse faire et commence à y prendre plaisir, puis les rapports vont se multiplier jusqu’à ce qu’elle tombe accidentellement enceinte. L’équilibre de la maison bourgeoise va s’en trouver bouleversé…

Im Sang Soo s’attaque avec « the housemaid » au remake d’un classique des années 60 de Kim Ki-Young, vénéré et intouchable pour les cinéphiles coréens. Je ne me hasarderai pas à comparer les deux films n’ayant pas vu l’original.  La raison de cette vénération tient à la dimension sociale du film qu’on retrouve dans « the housemaid ». C’est en effet une peinture au vitriol de la haute bourgeoisie coréenne et de la lutte des classes encore présente dans ce pays. Malgré un pitch somme toute pas très original, Im Sang Soo distille tout de suite un climat angoissant assorti d’un érotisme latent, soutenus par une photo et un sens du cadre à tomber.

Si vous n’êtes pas une femme enceinte, voilà un film à voir de toute urgence! Le cinéma coréen regorge de metteurs en scène de talent!