Critique Bluray: Les Enchaînés

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Titre original Notorious
Réalisation Alfred Hitchcock
Scénario Ben Hecht, d’après une nouvelle de John Taintor Foote
Acteurs principaux
Sociétés de production RKO
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller
Durée 101 minutes
Sortie 19 mars 1948

LE FILM:

5

Alicia, fille d’un espion nazi, mène une vie dépravée. Devlin lui propose de travailler pour les Etats-Unis afin de réhabiliter son nom. Elle épouse donc un ancien ami de son père afin de l’espionner. Devlin et elle s’aiment sans oser se l’avouer, attendant chacun que l’autre fasse le premier pas. Lorsque le rôle qu’elle tient est découvert, son mari décide de l’empoisonner.

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Après « Rebecca » et « la Maison du Dr Edwardes », « les Enchaînés » est le troisième film présent dans le somptueux coffret Ultra Collector Hitchcock, les années Selznick.  Comme dit Truffaut dans ses entretiens avec le Maître, ce film est le film le plus hitchcockien du cinéaste anglais. Ici, il s’agit ni plus ni moins d’une histoire d’amour déguisée en film d’espionnage avec un couple mythique, Cary Grant/Ingrid Bergman. Lui est un espion américain et elle la fille d’un espion Nazi. Il va l’utiliser en l’envoyant séduire l’un des amis de son père pour obtenir des informations top secret. Le problème est que Devlin  et Alicia vont très vite tomber fous l’un de l’autre. L’histoire est simple mais purement hitchcockienne sur la forme. On retrouve le sens du suspense et de la tension du Maître et son don pour mettre en image ces éléments de la façon la plus ingénieuse et ludique qui soit; durant plusieurs scènes, il fera d’une simple clé le moteur de l’action du film et même son élément central. Le célèbre Macguffin, cet objet dont on ne sait pas trop l’utilité mais qui guide le récit, est bien présent ici, à travers une bouteille de vin remplie d’une poudre mystérieuse. Ce film d’Hitchcock est également précurseur dans le genre du cinéma d’espionnage en plaçant la psychologie des personnages bien avant les traditionnelles courses poursuite. « Les Enchaînés » est sans aucun doute l’un des plus grands films du cinéaste, un régal à chaque vision!

TECHNIQUE:

5

Une copie absolument somptueuse!

BONUS:

5

On trouve ici une présentation du film par Laurent Bouzereau et un extrait consacré au film des entretiens entre Hitch et Truffaut commenté par Nicolas Saada. Passionnant!

VERDICT:

5

INDISPENSABLE!!!

Disponible en édition Ultra collector chez Carlotta Films dès le 29 novembre

Critique Bluray: Rebecca

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La collection Ultra Collector de l’éditeur Carlotta va s’enrichir dans quelques jours d’un somptueux coffret consacré aux années Selznick du cinéaste Alfred Hitchcock avec pas moins de quatre films du Maître, en version restaurée: « Rebecca », « la Maison du Dr Edwards », « les Enchaînés » et « le Procès Paradine ». Ces quatre films seront accompagnés de nombreux bonus et d’un bel ouvrage de 300 pages comprenant notamment des textes d’Hitchcock lui-même ou de Claude Chabrol!

Premier bluray testé, « Rebecca »!

Titre original Rebecca
Réalisation Alfred Hitchcock
Scénario Scénario
Joan Harrison
Robert E. Sherwood
Adaptation
Philip MacDonald
Michael Hogan
d’après le roman de
Daphne du Maurier
Acteurs principaux
Sociétés de production Selznick International Pictures
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Thriller
Durée 130 minutes
Sortie 22 mai 1947

LE FILM:

5

C’est à Monte-Carlo que le richissime et séduisant veuf Maxim de Winter croise le chemin d’une jeune domestique qu’il ne tarde pas à séduire. Bientôt, ils se marient et retournent habiter dans le manoir de Manderley, demeure familiale de Winter, au sud de l’Angleterre. Très rapidement, dans cet endroit lugubre et froid, la nouvelle Mme. de Winter se confronte aux domestiques qui ne semblent guère l’apprécier. Surtout, c’est Mme. Danvers, la gouvernante, qui est la plus vindicative. Car depuis toujours, elle servait Rebecca, l’ex-femme de M. de Winter décédée un an plus tôt dans un accident. Son souvenir semble hanter le château…

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Premier film « américain » d’Hitchcock, « Rebecca » est sa deuxième adaptation de Daphné du Maurier après « la Taverne de la Jamaïque ». Bien que film de commande, « Rebecca » porte plus que jamais la marque de son réalisateur. A mi-chemin entre le conte de fée et le film de fantôme gothique, « Rebecca » est un délice de mise en scène, le cinéaste parvenant à instaurer une angoisse et un suspense en axant tout sur l’absence. Chaque recoin de Manderley, grande demeure victorienne, porte la présence de l’ancienne Madame de Winter, décédée lors d’un naufrage. Mme Danvers, inquiétante gouvernante, est pour beaucoup dans le malaise ressenti par le spectateur. A travers cette histoire, Hitchcock nous parle de ses thèmes favoris comme la perversité ou le désir tout en finesse. Un beau et immense film!

TECHNIQUE:

5

Une copie somptueuse avec une définition parfaite et un son (VO) clair et ample!

BONUS:

5

On trouve ici une analyse du film par Laurent Bouzereau, un extrait de l’entretien entre Hitch et Truffaut suivi d’une analyse de Nicolas Saada et des essais des acteurs! Passionnant et rare!

VERDICT:

5

Un chef d’oeuvre dans une édition juste indispensable!

Disponible en édition Ultra Collector (99.99 euros) chez Carlotta Films dès le 22 novembre