CRITIQUE DVD: PARIS N’EXISTE PAS

81CpqroF3WL__SL1500_LE FILM: 4/10

En 1968, Simon est un jeune artiste peintre en pleine crise d’inspiration. Lors d’une soirée il goûte une substance aux propriétés étranges et développe des capacités mentales qui lui permettent de voyager dans le futur et le passé. Il peut maintenant enjamber les époques en une fraction de seconde et s’amuser à observer la belle Félicienne qui occupait son appartement dans les années 30.
Mais ses nouvelles facultés ne sont pas sans conséquence et perturbent l’équilibre du couple qu’il forme avec Angéla. Son ami Laurent tente de le rassurer et de l’arracher à ses « hallucinations ».

Sorti en 1969, ce film de Robert Benayoun, ancien critique de cinéma, a pour principal intérêt la présence de Serge Gainsbourg dans son casting. Les fans de l’Homme à la tête de chou se réjouiront donc de le retrouver dans un rôle de dandy qu’il affectionne. Les autres se demanderont où mènent les élucubrations surréalistes de Benayoun dans ce film terriblement daté.

TECHNIQUE: 6/10

La copie reste satisfaisante même si le grain est très présent et les diverses rayures et autres points s’en donnent à cœur joie!

BONUS: 8/10

Outre un petit livret, on trouve deux interviews très intéressantes du comédien principal et du regretté Gilles Verlant.

VERDICT: 4/10

Indispensable pour les fans de Gainsbourg, très dispensable pour les autres!

Disponible en DVD (16.99 euros) dès le 12 novembre chez 13 bis production

 

CRITIQUE: MELANCHOLIA

1ère Partie: après une introduction apocalyptique sur le bouleversant prélude de « Tristan et Isolde » de Wagner, on assiste au mariage de Justine, préparé par sa soeur Claire et son mari John. Le mariage est l’occasion d’un règlement de comptes familial où tout le monde en prend pour son grade. 2ème partie:Les deux soeurs et l’enfant de Claire se rertouvent dans la grande demeure familiale et attendent dans l’angoisse la probable collision de la planète Melancholia avec la Terre.

Le film de Lars Von Trier est un objet cinématographique vraiment à part. Sur la forme, il est un mélange de réalisme documentaire, tourné dans sa grande majorité caméra à l’épaule et de classicisme évoquant parfois le cinéma de Visconti. Bourré de références, la première partie évoque également la scène du mariage de « voyage au bout de l’enfer » avec cette manière de dilater le temps qui peut parfois donner l’impression de quelques longueurs. Sur le fond, le film peut être interprété d’une multitude de manières, Lars Von Trier n’ayant pas mis en scène une simple histoire de fin du monde à la Roland Emmerich. Il tente surtout de nous faire ressentir l’état mélancolique et il y parvient à merveille.

Pour incarner ses personnages, il réunit un casting de prestige avec Kirsten Dunst, au prix d’interprétation ô combien mérite, Charlotte Gainsbourg toujours parfaite, Kiefer Sutherland qu’on découvre très bon, Charlotte Rampling en mère insupportable et John hurt, excellent dans le rôle du père.

Pour encadrer ces deux parties, la scène d’ouverture et la scène finale sont probablement deux scènes parmi les plus belles de l’Histoire du Cinéma, non, je n’ai pas peur des mots! Et je ne peux m’empêcher de penser que si le réalisateur danois était moins c… et qu’il n’avait pas fait des siennes lors du festival de Cannes, c’est avec la Palme qu’il serait reparti! Vraiment dommage car « Melancholia » est un film fabuleux!