Critique: Titane

RéalisationJulia Ducournau
ScénarioJulia Ducournau
MusiqueJim Williams
Acteurs principauxVincent Lindon
Agathe Rousselle
Sociétés de productionKazak Productions
Frakas Productions
Pays d’origine France
 Belgique
GenreThriller
Drame
Durée108 minutes
Sortie 14 juillet 2021

Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans. Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs.

Cinq ans après la bombe « Grave » qui avait fait sensation dans les festivals du monde entier, Julia Ducourneau revient et fait sensation avec « Titane » et son héroïne tueuse en série. Après un accident de voiture alors qu’elle était enfant, Alexia se retrouve avec une plaque de titane sous le crâne. Danseuse de charme, elle exécute ses conquêtes, masculines ou féminines, toujours plus cruellement. Recherchée par la police, elle décide de changer d’apparence et de se faire passer pour un jeune homme et croisera la route de Vincent (Vincent Lindon), capitaine des pompiers père d’un fils disparu il y a des années. Ce dernier pense qu’elle est ce fils disparu…

Fable fantastique sur la filiation et la recherche d’identité, « Titane » emprunte à droite à gauche, principalement à Cronenberg et son Cinéma organique et pourtant affiche une identité des plus singulières. La mise en scène de Julia Ducourneau impressionne par sa maîtrise, notamment un impressionnant plan séquence dans un salon auto et la comédienne Agathe Rousselle est hallucinante de présence. Si l’on franchit 45 premières minutes parsemées d’ultra-violence, on est en suite porté par ces deux comédiens qui jouent une partition jamais vue et l’impression d’assister à quelque chose de totalement nouveau. Une Palme d’Or drôlement culottée!

Critique Bluray: Grave

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LE FILM:

4.5

Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est une adolescente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur ainée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine découvre sa vraie nature.

Sensation de la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, « Grave », premier film de la Française Julia Ducournau, était présenté au FIFIB 2016 après un passage au Festival de Toronto où l’on parlait d’évanouissements en chaîne! Si l’on peut parler de film de genre, « Grave » est pourtant un objet curieux, justement loin des standards du genre . Après une scène d’ouverture aussi étrange qu’inquiétante où un corps non identifié se jette devant une voiture qui percute un platane, le film débute vraiment façon teen movie. On y suit le bizutage d’un groupe d’élèves vétérinaires dont Justine, jeune surdouée végétarienne. Elle retrouve sa grande soeur déjà élève de cette école mais doit tout de même se plier aux rites initiatiques dont la dégustation d’un rein de lapin cru! Cet évènement ne sera que le départ d’une mutation chez la jeune fille qui va se découvrir des goûts autrement plus protéinés. En restant toujours dans un certain réalisme et en traitant de thèmes comme la sexualité, les phobies, la filiation, Julia Ducournau nous offre un cauchemar assez traumatisant par son horreur si tangible. Le mal est en chaque Homme veut-elle nous dire et le message est reçu avec la douleur d’une morsure. Cerise sur le gâteau, les deux jeunes actrices Garance Marillier et Ella Rumpf sont phénoménales et la bande originale de Jim Williams un personnage à part entière! Du sang neuf pour le Cinéma français! Miam!

TECHNIQUE:

4.5

Une copie impeccable!

BONUS:

4.5

Outre deux scènes coupées, on trouve deux très longues et passionnantes interviews de la réalisatrice et son actrice.

VERDICT:

4.5

Indispensable!!!

Disponible en DVD (19.99 euros) et Bluray (24.99 euros) chez Wild Side Video