Critique: Cuban Network

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Titre original Wasp Network
Réalisation Olivier Assayas
Scénario Olivier Assayas
Acteurs principaux
Sociétés de production CG Cinema
RT Features
Pays d’origine Drapeau de la France France
Drapeau du Brésil Brésil
Genre thriller
Sortie 29 janvier 2019

Début 90. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d’espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.

Quelques mois après son très littéraire « Doubles Vies », Olivier Assayas revient avec un film dans la veine de son « Carlos », un thriller d’espionnage avec Edgar Ramirez et Penelope Cruz. Inspiré de faits réels, « Cuban Network » dissèque le fonctionnement de groupuscules anti et pro-castristes. Si Assayas joue un peu avec la chronologie, l’ensemble demeure très clair et didactique et se permet de temps à autres quelques envolées scorsesiennes. Quant à l’interprétation, le duo d’acteurs est à tous points parfait avec une mention spéciale à Penelope Cruz, très convaincante dans ce rôle de femme obligée de composer avec les idéaux de  son mari. « Cuban Network » n’est pas un film majeur mais redoutablement efficace.

4

Critique: Douleur et Gloire

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Titre original Dolor y gloria
Réalisation Pedro Almodóvar
Scénario Pedro Almodóvar
Acteurs principaux
Sociétés de production El Deseo
Pays d’origine Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre comédie dramatique
Durée 113 minutes
Sortie 17 mai 2019

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Présenté en compétition lors cette dernière édition du Festival de Cannes, le nouveau film de Pedro Almodovar permettra-t-il au cinéaste espagnol de décrocher une Palme si convoitée? Pas impossible!

Sur l’affiche, on voit Antonio Banderas et son ombre qui ressemble étrangement au cinéaste ibère. En effet, Banderas interprète un réalisateur en panne créative, tiraillé par toutes sortes de maux physiques ou psychologiques. Pour les soulager, il cède aux addictions tout en revenant sur sa vie. Fortement autobiographique, « Douleur et Gloire » convoque deux des muses d’Almodovar, Banderas et Penelope Cruz et se présente comme un film presque testamentaire. Sobre et délicat, parfois vraiment émouvant, ce nouveau film du Maître donne également l’occasion à son interprète principal de livrer l’une de ses plus belles prestations. Cet hommage à la création extrêmement personnel pourrait bien être le film de la consécration mais restera quoi qu’il arrive l’un des grands films du maître.

4.5