CRITIQUE BLU-RAY: LA CITE ROSE

81t+4C7uk8L__SL1500_

LE FILM: 6/10

« Mitraillette » a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu’il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui
admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin. Son grand frère, Djibril, 22 ans, étudiant à La Sorbonne et qui rêve de devenir avocat.
Mitraillette, lui, aimerait juste sortir avec Océane, la plus belle fille du collège… Leurs destins sont liés, au sein d’un quartier, au coeur de ses tours
où les rêves, parfois, se payent cash…

Premier film de Julien Abraham, la Cité Rose avait tout pour être un énième film sur la banlieue véhiculant son lot de clichés, drogue, rap, violence, etc… Surprise, même si le réalisateur évoque ces points, le film ne sombre jamais dans le misérabilisme et se veut même assez souvent d’une légèreté salvatrice. La bande originale, quant à elle, a l’excellente idée de passer du rap à la soul en passant par les musiques du monde. En suivant trois histoires en parallèle, celle du petit Mitraillette qui rêve de séduire Océane, celle de Isma son cousin qui se rêve en Tony Montana, et celle de Djibril dont l’objectif est de devenir avocat, Abraham veut nous montrer que d’autres voies que la délinquance existent et que même dans la Cité Rose, on a droit de rêver.

Même si le message peut paraître un brin naïf, le film dégage assez d’énergie et ses acteurs tellement d’enthousiasme que l’on passe un bon moment. Loin du naufrage annoncé!

TECHNIQUE: 9/10

Une HD limpide!

BONUS: 8/10

Outre deux clips de Soprano et Youssoupha, on a droit à un très sympathique making of qui reflète bien la bonne humeur dégagée par les comédiens amateurs!

VERDICT: 6/10

Un film optimiste et sympathique!

Disponible en DVD (19.99 euros) et blu-ray (24.99 euros) chez TF1 Video dès le 7 août


CRITIQUE: DESPUES DE LUCIA

DESPUES+DE+LUCIA

Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois ; depuis, son mari Roberto et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico. Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.

En dix minutes de film, par le simple biais de sa mise en scène, par le simple pouvoir des images, Michel Franco nous dévoile le drame vécu par Roberto et sa fille Alejandra. Ce drame aveuglera Roberto qui ne s’apercevra pas de l’horreur endurée par sa fille quotidiennement au lycée. Avec une mise en scène glaciale, clinique, qui n’est pas sans rappeler le travail de Michael Haneke, Michel Franco multiplie les longs plans-séquences sur les brimades et sévices subis par la jeune Alexandra, tout en réservant les images les plus dures au hors-champ.

Extrêmement maîtrisé, Despues de Lucia, reste toutefois un film difficile à apprécier pleinement tant il est difficilement supportable jusqu’à une dernière scène en guise de coup fatal aux illusions du spectateur sur la nature humaine. Franco nous rappelle que le mal est en l’homme et ce, dès l’enfance! Effrayant…

NOTE: 8/10