
Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
De la part de Nanni Moretti, ouvertement athée, on s’attendait à une charge sévèrement anticléricale. Loin de là, le film serait d’ailleurs plutôt critique envers la psychanalyse. Moretti donne d’ailleurs un visage humain au Pape et à ces cardinaux, dont aucun ne souhaite être élu, par peur des responsabilités. Ils sont tous habités par le doute et terriblement soulagés quand Melville est élu Pape. La venue d’un psychiatre, interprété par Moretti lui-même, est souhaitée pour débarasser le nouveau Pape de ses blocages psychologiques et c’est lui, pétri de certitudes, que Moretti moque. Après la fuite du Pape, Moretti nous montre l’attente des cardinaux, croyant le Pape en pleine réflexion dans sa chambre, et les décrit comme de grands enfants, jouant aux cartes ou participant au tournoi de volley organisé par le psychiatre, nous réservant quelques scènes bourrées d’humour!
Moretti signe donc une comédie très légère et souvent hilarante avec un Piccoli des grands soirs!
